Grève infirmière au CHU de Toulouse : 40 % des opérations déprogrammées

12 juin 2014

Le per­son­nel des blocs opé­ra­toi­res de l’hôpi­tal Pierre-Paul Riquet (nou­veau bâti­ment du CHU à Purpan) a démarré le 10 juin 2014 un mou­ve­ment très suivi. Selon la direc­tion du CHU de Toulouse, sur les 125 agents qui devaient tra­vailler hier dans les blocs, 90 étaient en grève, soit une mobi­li­sa­tion de 72 %. « Le droit de grève est un droit absolu, nous ne pou­vons pas assi­gner tout le monde. Nous avons dû dépro­gram­mer 40 % des opé­ra­tions, près de dix salles sur vingt-cinq n’ont pas fonc­tionné. C’est beau­coup », concède Éric Dupeyron, direc­teur géné­ral adjoint du CHU, qui pré­cise "Le niveau de poly­va­lence demandé était trop élevé, on arrête là. Médecins et chi­rur­giens se réu­nis­sent pour défi­nir le niveau de poly­va­lence appro­prié. Un autre groupe se charge des ques­tions liées à l’ins­tal­la­tion. "

Dans l’immense hôpi­tal, qui fonc­tionne à pleine capa­cité depuis un mois, la mutua­li­sa­tion des moyens ne prend pas dans les blocs opé­ra­toi­res. L’hôpi­tal Pierre-Paul Riquet compte 25 salles d’opé­ra­tions asso­ciant plu­sieurs spé­cia­li­tés : chi­rur­gie ortho­pé­di­que et trau­ma­to­lo­gi­que, neu­ro­chi­rur­gie, oph­tal­mo­lo­gie, chi­rur­gie maxillo-faciale, ORL, etc...

"On nous demande d’inter­ve­nir dans dif­fé­rents blocs, dans six spé­cia­li­tés dif­fé­ren­tes… Et nous n’avons pas été for­mées pour ça. Dans la même jour­née, on peut se retrou­ver dans trois lieux dif­fé­rents. Nous tra­vaillons comme dans un moulin, nous ne sommes rat­ta­chées à rien, nous pas­sons notre temps à cher­cher le maté­riel, nous ne savons pas qui doit le ranger, qui doit passer les com­man­des… » témoi­gne une infir­mière de bloc.

Les gré­vis­tes assu­rent aussi que les infir­miè­res doi­vent par­cou­rir en moyenne 10 km par jour – des podo­mè­tres fai­sant foi – dans l’immense bâti­ment où l’orga­ni­sa­tion des salles a été « mal pensée », et ils poin­tent « un manque d’effec­tifs hors salles d’opé­ra­tion ».

"On a entendu que le prin­ci­pal sujet, c’est le niveau de poly­va­lence trop élevé demandé aux infir­miè­res dans les trois salles dédiées à l’urgence", a répondu M. Dupeyron, assu­rant que cela allait être revu. Des grou­pes de tra­vail se pen­che­ront sur tous les types de pro­blè­mes, de l’éloignement de cer­tai­nes salles à la dif­fé­rence de hau­teur entre les cha­riots et les tables, a-t-il assuré.
En revan­che, la direc­tion conteste un manque d’effec­tifs, quand les syn­di­cats deman­dent 12 postes sup­plé­men­tai­res.

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