Vaccination COVID19 des soignants : réaction SNPI au DGS Urgent du 31.12.20

31 décembre 2020
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC prend note de la possibilité pour le personnel hospitalier volontaire, de plus de 50 ans ou avec comorbidités de pouvoir se vacciner contre le COVID19 dès janvier. C’est une bonne chose que tous ces soignants puissent se vacciner.
La priorité de santé publique doit être de se centrer sur les résidents âgés en hébergement collectif type EHPAD, ce qui représente environ 1 million de personnes, puis aux personnes agrées de 75 ans, selon la stratégie graduée très bien déterminée par la HAS. Vu le risque de mortalité COVID19 qui affecte nos anciens, il faut les prioriser. Pour le SNPI, après le manque de masque, le manque de tests, puis le manque de vaccin grippal annuel, et faut gérer au mieux les vaccins COVID19 à notre disposition, d’autant plus que le vaccin congelé pose d’autres problèmes de logistique.
L’Union européenne reconnaît une insuffisance des capacités de production du vaccin Covid19 : il faut donc utiliser au mieux les doses disponibles, pour les personnes âgées fragiles (reco HAS) et non en cherchant à faire du chiffre avec les soignants.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/02/covid-19-dans-le-monde-le-variant-britannique-du-sars-cov-2-a-ete-repere-en-turquie-et-en-floride_6065003_3244.html
L’entretien prévaccinal est un moment d’échange pour répondre aux interrogations légitimes. Il est important de se vacciner pour bloquer l’épidémie. Mais le SNPI est hostile à une vaccination OBLIGATOIRE des soignants ou de la population générale. Il faut convaincre et non contraindre. Ce serait contre-productif, car cela doit relever de l’exemplarité volontaire pour rassurer la population, et non d’une contrainte réglementaire.
La vaccination antigrippale des soignants est dans une logique altruiste pour protéger nos patients fragiles. Si pour le Covid19, nous sommes dans une vaccination qui transforme en asymptomatique potentiellement contagieux, c’est un problème. Alors que c’est une question essentielle pour le contrôle de la pandémie, nous ne savons rien sur la transmission du virus par des personnes vaccinées et néanmoins atteintes de formes asymptomatiques pour le PFIZER/BIOTECH. Pour le vaccin Moderna, les données des tests PCR entre les 2 injections semblent même confirmer qu’une partie des personnes vaccinées peuvent présenter des formes asymptomatiques avec PCR nasopharyngienne positive.
Plus de détails sur https://www.syndicat-infirmier.com/Vaccins-COVID19-analyse-infirmiere-du-benefice-risque-SNPI.html
Par ailleurs, de nombreux soignants ont été contaminés et ont encore des anticorps. "La HAS estime à ce stade qu’il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19. Toutefois, dans le respect des recommandations préliminaires du 30 novembre, ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l’issue d’une décision partagée avec le médecin. Dans ce cas, il parait alors préférable de respecter un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes."
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3225633/fr/vaccination-contre-la-covid-19-la-has-precise-ses-recommandations-sur-la-priorisation-des-publics-cibles
**** Texte du DGS-URGENT N°2020_72 du 31.12.20 :
Dès le 4 janvier s’engage la phase de montée en charge de la première étape de vaccination dans les EHPAD et les USLD sur l’ensemble du territoire notamment à partir des approvisionnements qui dès la semaine prochaine concerneront près de 100 établissements de santé « pivot ».
1- Les populations cibles
Les populations ciblées dans cette première phase sont en premier lieu
les résidents volontaires en USLD et EHPAD
ainsi que le personnel exerçant au sein de ces établissements (employés directs ou employés d’entreprises prestataires), âgé de plus de 50 ans ou avec comorbidité à risque de forme grave de COVID-19 et qui se signale comme volontaire.
Le recensement des personnes concernées et le recueil de leur prescription de vaccination et de leur consentement devront conduire les établissements à intégrer ces personnels dans l’estimation du besoin en nombre de doses afin d’ajuster les flux de livraison au cours du mois de janvier. Afin d’optimiser les doses attribuées à ces établissements/services, les personnels exerçant au sein de l’établissement (ou y intervenant régulièrement), ne relevant pas de cette cible prioritaire mais volontaires pour la vaccination, devront être identifiés en amont afin de pouvoir, le cas échéant, bénéficier des doses résiduelles.
Dans le même temps, la vaccination sera ouverte dès que possible en janvier aux personnels de santé volontaires des établissements pivots. Cette ouverture se fera dans le respect des critères de la Haute autorité de santé (plus de 50 ans ou avec comorbidités) et sous réserve de la disponibilité des doses de vaccins dans l’établissement concerné. Cette ouverture permettra ainsi d’anticiper dès le mois de janvier sur les étapes suivantes de la campagne de vaccination.
Au cours du mois de janvier, l’ouverture sera étendue à l’ensemble des personnels de santé volontaires dans les autres établissements de santé et correspondant aux cibles de la HAS (plus de 50 ans ou avec comorbidités), en fonction des doses disponibles dans les établissements pivots. Cette ouverture concernera également, et avant la fin du mois de janvier, les professionnels de santé libéraux volontaires et remplissant les critères de la HAS.
2- L’élargissement de l’offre de lieux de vaccination
Les modalités d’organisation de ces phases de vaccination, passant notamment par la mise en place de centres de vaccination adossés ou approvisionnés par les établissements pivot, relèvent de chaque territoire, établissements pivots naturellement mais aussi unions locales des professionnels de santé libéraux et l’ensemble des acteurs impliqués, sous l’égide des ARS. Le principe doit être en effet d’intégrer au maximum les professionnels de santé libéraux dans les équipes chargées de la vaccination et de constituer ainsi des équipes mixtes dans les centres de vaccination.
Afin de procéder à un élargissement supplémentaire de l’offre de lieux de vaccination, des concertations vont s’engager notamment dans le cadre des cellules territoriales vaccination sous le pilotage des ARS et en présence des préfets et des directeurs de CPAM, associant notamment les représentants des établissements, des URPS, des ordres et des collectivités territoriales. Des échanges avec les communautés professionnelles territoriales de santé, maisons de santé pluriprofessionnelles, centres de santé seront également engagés et permettront de préciser les modalités opérationnelles de mise en place des équipes de vaccination. La liberté locale d’organisation sera un élément essentiel.