Retraite infirmière : 55 ans en 2010, 64 ans demain ?

2 mars 2023

INFIRMIERES EN COLERE

9 ans de tra­vail en plus en 13 ans, sans prise en compte de la péni­bi­lité : pas ques­tion !

"Alors que nous ne pou­­vons partir aujourd’hui en retraite qu’à 62 ans, nous récla­­mons une reconnais­­­sance de la péni­­­bi­­­lité de la pro­­­fes­­­sion, dans le public comme dans le privé. Aujourd’hui 30 % des aides-soi­­­gnan­­­tes et 20 % des infir­­­miè­­­res par­­tent en retraite avec un taux d’inva­­­li­­­dité".

« Ces deux années de galère sup­­plé­­men­­tai­­res, on n’en veut pas. Les infir­­miè­­res sont en colère. On a déjà tout donné durant notre car­­rière. La péni­­bi­­lité se mesure de manière objec­­tive : 7 ans de vie en moins sacri­­fiée par les infir­­miè­­res » déclare Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­­­­nal des pro­­­­fes­­­­sion­­­­nels infir­­­­miers (SNPI CFE-CGC)

Sept ans, cela cor­­res­­pond à la dif­­fé­­rence entre l’espé­­­­rance de vie d’une infir­­­­mière (78 ans) et l’espé­­rance de vie du reste des Françaises (85 ans), selon une étude de la caisse de retraite CNRACL. Les chif­­fres sont sans appel : 30 % des aides-soi­­­­gnan­­­­tes et 20 % des infir­­­­miè­­­­res par­­­tent en retraite avec un taux d’inva­­­­li­­­­dité !

« Tous les tra­­vailleurs de pre­­mière ligne, ceux qui ont œuvré pen­­dant la pan­­dé­­mie, sont les pre­­miè­­res vic­­ti­­mes de cette réforme. On aurait pu atten­­dre une reconnais­­sance de la nation, on a une sanc­­tion qui tombe : 2 ans ferme ! »

Le Syndicat natio­­nal des pro­­fes­­sion­­nels infir­­miers (SNPI) appelle toutes les infir­­­miè­­­res sala­­­riées de tous les sec­­­teurs à faire grève à partir du 7 mars 2023 contre l’abjecte réforme des retrai­­­tes. « Si nous tra­­­vaillons, nous pou­­­vons des­­­cen­­­dre dans le hall pour une minute de silence, dépo­­­ser 1 heure de grève, réduire l’acti­­­vité », écrit le syn­­di­­cat dans son appel.

« Le pas­sage à 62 ans, c’était le chan­tage de la minis­tre Bachelot en 2010, résume Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI). On a alors promis aux infir­miè­res des hôpi­taux plus de salaire contre le recul de l’âge de départ. » L’aug­men­ta­tion cor­res­pon­dait à envi­ron 150 euros par mois, expli­que Thierry Amouroux, pour sept ans de tra­vail en plus. Depuis 2010, tous les nou­veaux recru­te­ments se font au régime de retraite à 62 ans.

https://basta.media/Avec-la-reforme-infir­mie­res-et-aides-soi­gnan­tes-au-tra­vail-jusqu-a-64-ans-Ca-me-rend-malade

« Dans la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière, il n’y a rien sur la péni­bi­lité, aucune mesure de quel­que nature que ce soit », ajoute Thierry Amouroux, du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers. Dans le sec­teur privé, il y a le compte pro­fes­sion­nel de pré­ven­tion. Mais c’est une telle usine à gaz. Il y a très peu de chan­ces que les infir­miè­res arri­vent à faire valoir quel­que chose. »
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Retraite-et-peni­bi­lite-l-arna­que-du-compte-pro­fes­sion­nel-de-pre­ven­tion-C2P.html

Voir également :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Retraite-aucune-reconnais­sance-de-la-peni­bi­lite-de-la-pro­fes­sion-infir­miere.html

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