Solidarité avec les soignants agressés aux urgences de Bayonne

Solidarité avec les soignants agressés aux urgences de Bayonne

5 août 2024

Tout notre soutien aux #soignants des #urgences de l’ #hôpital de Bayonne, qui ont dû faire face à 2 #agressions de 2 #patients différents vendredi et dimanche. Nous espérons que la justice sera rendue et que des mesures seront prises pour assurer votre protection à l’avenir.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/deux-agressions-en-un-week-end-contre-le-personnel-soignant-des-urgences-de-l-hopital-de-bayonne-1819919

Toute #violence envers les #soignants est inadmissible : ils méritent de travailler dans un environnement sûr, où leur contribution soit reconnue à sa juste valeur. Il est inconcevable que celles et ceux qui s’engagent chaque jour pour le bien-être des autres puissent être victimes de violences. Pourtant #infirmières sont agressées chaque jour en France. "Ces violences ne font pas partie des risques du métier. Toute violence est inacceptable." précise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC)

https://x.com/infirmierSNPI/status/1820403133035471176

Chaque jour, des dizaines d’infirmières et infirmiers sont malheureusement victimes d’agressions dans les hôpitaux, avec 35 cas recensés quotidiennement, principalement aux urgences, en psychiatrie et en gériatrie. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de prendre des mesures efficaces pour assurer la sécurité de ceux qui prennent soin des autres.

L’hôpital est par nature un lieu où l’angoisse, la tension et l’émotion sont toujours très présentes, ce qui peut parfois conduire à des actes de violence. Pourtant, ces actes sont d’autant plus intolérables dans un environnement où le personnel hospitalier a pour mission principale d’aider et de soutenir les patients et leurs proches. Les agressions violentes sont une source d’incompréhension profonde et peuvent engendrer de réelles difficultés professionnelles chez les soignants.

Pour le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers SNPI, il n’est pas admis­si­ble que des per­son­nels de santé soient insul­tés et mal­trai­tés. En réaction à de telles situations, plusieurs options s’offrent à nous : une attitude ferme, un recadrage verbal, un soutien médical et psychologique, l’émission d’une lettre de mise en garde, le dépôt d’une main courante, le dépôt d’une plainte abou­tis­sant à une condam­na­tion devant une juri­dic­tion pénale et au paie­ment de dom­ma­ges-inté­rêts à la suite d’une cons­ti­tu­tion de partie civile.

Nous appelons les autorités compétentes à agir de manière décisive pour prévenir et combattre ces actes de violence. Des mesures concrètes doivent être mises en place pour assurer la sécurité du personnel hospitalier, telles que l’amélioration des dispositifs de surveillance, le renforcement des formations spécifiques à la gestion des situations de violence et aux méthodes de désescalade de la violence, ainsi que des sanctions dissuasives à l’encontre des agresseurs.

Violence à l’hôpital : les attentes du SNPI

"La sécurité au travail doit être garantie à tous les personnels hospitaliers précise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) Les directions d’établissements doivent tout mettre en œuvre pour sanctuariser l’hôpital. Elles sont responsables d’organiser les conditions d’un exercice professionnel serein."

Les salles d’attente des urgences sont par définition des lieux dans lesquels la tension peut vite monter et où des passages à l’acte (verbal ou physique) sont possibles. Il faut donc réfléchir avec le personnel à l’organisation matérielle des salles d’attente (circuit des patients et des accompagnants, téléviseurs, diffusion d’informations, indication des temps d’attente, etc.). Une affiche doit informer les usagers des conséquences d’un comportement déviant.

Les personnels, notamment féminins, mettent souvent en avant un sentiment d’insécurité lorsqu’ils prennent ou quittent leur poste : il faut donc travailler à l’organisation d’une présence de vigiles aux moments clés d’utilisation des parkings, à l’augmentation des zones de vidéosurveillance, etc.

Mais la mise en place de dispositifs d’alerte, qui peuvent s’avérer défectueux, ou de caméras de vidéosurveillance, même s’ils rassurent, ne peuvent pas régler à eux seuls le problème et sont alors un gadget comme un couvercle sur une marmite.

Les formations peuvent aussi donner des clés aux professionnels pour faire face aux violences verbales voire physiques pour se protéger et accompagner une désescalade. Cette compétence s’acquiert aussi avec la compagnonnage, la partage d’expérience entre professionnels, comme cela se fait en psychiatrie, pour pouvoir exercer son métier de soignant en toute autonomie et sécurité.

L’intensité de la violence ou sa fréquence use physiquement et psychologiquement les professionnels, d’où l’importance d’une forte cohésion d’équipe, d’un soutien psychologique, hiérarchique…

Beaucoup de professionnels connaissent peu ou mal la protection pénale dont ils bénéficient. La notion de perte de temps et de crainte du processus judiciaire sont amenées. Or une poursuite judiciaire est conseillée même dans le secteur de la santé mentale. En effet, la sanction pénale peut faire partie de la thérapie et redonne un cadre au patient.

Pour le SNPI, les personnels qui ont subi une agression caractérisée doivent déposer une plainte le plus rapidement possible auprès des autorités de police afin d’obtenir des poursuites par le procureur de la république. La direction doit également porter plainte, et adresser un courrier au procureur de la République pour marquer le soutien de l’établissement à la démarche engagée.

En effet, les évènements de violence signalés par les établissements ont donné lieu à trop peu de dépôts de plainte, du fait d’un manque d’implication des directions. Le SNPI vous incite à porter plainte, afin d’obtenir des condamnations :
 Agression au CHU de Nîmes : prison ferme
https://www.syndicat-infirmier.com/Agression-au-CHU-de-Nimes-prison.html
 Violences : huit mois de prison pour avoir frappé l’infirmière du CHU de Nantes
https://www.syndicat-infirmier.com/Violences-huit-mois-de-prison-pour-avoir-frappe-l-infirmiere-du-CHU-de-Nantes.html
 Sarthe, il gifle l’infirmière des Urgences : 6 mois de prison ferme plus 4 mois avec sursis
https://www.syndicat-infirmier.com/Il-gifle-l-infirmiere-des-Urgences.html

Voir également ;
 https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7226174334296297472/
 Santé : le personnel soignant est-il fréquemment agressé ?
https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/sante-le-personnel-soignant-est-il-frequemment-agresse_5841269.html
 Infirmière tuée à Reims : "35 infirmières sont agressées chaque jour à l’hôpital, que ce soit aux urgences, en psychiatrie ou en Ehpad", alerte le Syndicat national des professionnels infirmiers
https://www.francetvinfo.fr/france/grand-est/marne/reims/infirmiere-tuee-a-reims-35-infirmieres-sont-agressees-chaque-jour-a-l-hopital-que-ce-soit-aux-urgences-en-psychiatrie-ou-en-ehpad-alerte-le-syndicat-national-des-professionnels-infirmiers_5842466.html
 "Les agressions sont quotidiennes, de l’enfant de 10 ans à la vieille dame démente"
https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/crise/les-agressions-sont-quotidiennes-de-l-enfant-de-10-ans-a-la-vieille-dame-demente-temoignent-des-soignants-apres-la-mort-d-une-infirmiere-au-chu-de-reims_5842721.html
 Infirmière tuée au CHU de Reims : ce que l’on sait de l’enquête
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/infirmiere-tuee-au-chu-de-reims-ce-que-l-on-sait-de-l-enquete-8971340
 Infirmière tuée à Reims : "Ce drame illustre l’effondrement de la psychiatrie en France"
https://actu.fr/societe/infirmiere-tuee-a-reims-ce-drame-illustre-l-effondrement-de-la-psychiatrie-en-france_59634670.html

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