Vaccination H1N1 des enfants d’âge scolaire
28 novembre 2009
Les enfants de moins de 10 ans peuvent avoir un vaccin sans adjuvant Panenza : le "bénéfice risque" est en faveur de la vaccination. Les autres ne peuvent avoir qu’un vaccin avec adjuvant : s’ils n’ont pas de facteur de risques (insuffisance respiratoire, obésité, etc.) cela relève du libre choix des parents entre les rares complications de la grippe H1N1, et les rares effets secondaires graves d’un vaccin avec adjuvant. Voir le tableau en téléchargement.
La vaccination des enfants en âge scolaire est fortement recommandée pour deux raisons :
les enfants sont particulièrement touchés par le virus de la grippe A(H1N1), parfois de manière virulente :
l’enceinte scolaire est en général un lieu privilégié de transmission des virus.
Leur vaccination constitue donc une mesure-barrière déterminante pour eux et pour leur entourage.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’avancer de 3 semaines la prise en charge des enfants en âge scolaire au titre des publics prioritaires définis par le Premier ministre. Cette campagne de vaccination a débuté le 25 novembre, de sorte que l’ensemble des enfants concernés puissent recevoir la première injection avant les vacances de Noël.
Seuls les enfants dont les parents le souhaitent seront vaccinés. La vaccination est fondée sur une démarche libre et volontaire des parents mais aussi sur l’examen par les professionnels de santé des conditions requises, et notamment des antécédents médicaux de chaque enfant.
Les parents d’élèves des écoles maternelles et élémentaires pourront faire vacciner leurs enfants dans le centre de vaccination « tous publics » proche de leur domicile ; leur présence au côté de leurs enfants paraissant souhaitable, notamment pour pouvoir s’entretenir avec les professionnels de santé chargés de la vaccination.
Dans un souci de commodité, les collégiens et les lycéens se verront quant à eux proposer, durant le temps scolaire, une vaccination dans leurs établissements scolaires. Les médecins des équipes mobiles de vaccination qui interviendront dans ces établissements examineront avec eux le questionnaire médical préalablement rempli par les parents, afin de s’assurer que les antécédents médicaux de l’enfant sont compatibles avec sa vaccination. Les parents conservent la possibilité de faire vacciner leurs enfants collégiens et lycéens dans le centre de vaccination le plus proche de leur domicile
Pourquoi avoir décidé d’organiser des séances de vaccination uniquement dans les collèges et lycées, et pas dans les écoles ?
Les parents devront remplir avec précision un formulaire sur les antécédents de leur enfant, à remettre à l’équipe de vaccination. Mais il est également important qu’un échange s’instaure sur d’éventuels facteurs de risques, des contre-indications ou des éléments imprécis pour que cette équipe décide ou non de procéder à la vaccination souhaitée. Pour ce faire, il est nécessaire que les parents accompagnent leurs enfants qui ne sont pas en âge de dialoguer avec l’équipe de vaccination.
Or, les écoles maternelles et élémentaires ne sont pas en mesure d’accueillir durant le temps scolaire autant de parents d’élèves pour s’entretenir ainsi avec l’équipe de vaccination, il a donc été décidé que la vaccination des enfants du primaire s’effectuerait dans les 1 080 centres « tous publics » répartis sur le territoire, en présence d’un parent.
Les collégiens et lycéens, en revanche, sont capables d’échanger avec l’équipe de vaccination. Ils pourront donc être vaccinés dans leur établissement, s’ils sont munis de l’autorisation de leurs parents, du formulaire sur leurs antécédents médicaux et si l’entretien médical s’avère favorable.
Les parents d’enfants scolarisés à l’école primaire pourront-ils se faire vacciner en même temps qu’eux dans le centre de vaccination auquel leur domicile est rattaché ?
Le Gouvernement a fixé des priorités pour planifier la vaccination progressive de la population qui souhaitera se faire vacciner. La vaccination des enfants est considérée comme prioritaire, après les populations présentant des facteurs de risques : elle commencera donc avant celle des adultes (non atteints de pathologies particulières). Par ailleurs le « bon de vaccination » envoyé aux familles recommande de se faire vacciner dans les dix jours qui suivent sa réception. Il est donc conseillé aux parents de faire vacciner leurs enfants sans attendre d’être appelés eux-mêmes à la vaccination, ce qui pourrait intervenir avec plusieurs semaines de décalage.
Les collégiens et les lycéens que leurs parents souhaitent faire vacciner sont-ils obligés d’être vaccinés dans leur établissement ?
Non, ils ne sont pas obligés. Leurs parents peuvent choisir de les accompagner et de les faire vacciner dans le centre auquel leur domicile est rattaché. Néanmoins le dispositif mis en place dans les collèges et lycées évite aux jeunes et à leurs parents un déplacement, en leur offrant les mêmes garanties. Cependant, les collégiens et lycéens présentant des problèmes de santé particuliers et que les parents souhaiteraient accompagner lors de la vaccination pourront se rendre dans le centre de vaccination de leur lieu de domicile.
Quand a commencé la campagne de vaccination des enfants d’âge scolaire ?
Elle a commencé le 25 novembre pour les collégiens et lycéens. Pour les écoliers (écoles maternelles et élémentaires), elle commencera début décembre. Elle s’échelonnera au total sur plusieurs semaines.
Par collégien et lycéen, qu’entend-on ?
Tous les élèves scolarisés dans un collège ou dans un lycée sont concernés par ce dispositif, y compris les élèves des établissements régionaux d’enseignement adapté (E.R.E.A.), des établissements d’enseignement agricole, des classes préparatoires aux grandes écoles et des classes de B.T.S.
Si mon enfant a plus de 18 ans, peut-il se faire vacciner dans son lycée ?
Oui, dès lors qu’il est bien scolarisé dans un lycée et qu’il souhaite s’y faire vacciner. Mais à la différence des lycéens mineurs, il exercera librement son choix en tant que personne majeure et ne sera pas tenu de présenter une autorisation parentale à l’équipe de vaccination. Il remplira, comme tous les adultes, un formulaire de consentement à la vaccination.
Comment les parents seront-ils informés des modalités de la vaccination qui s’effectuera dans le collège ou le lycée de leurs enfants ?
Quelques jours avant le début de la période de vaccination des enfants en âge scolaire, le chef d’établissement préviendra les parents par l’intermédiaire du carnet de correspondance. Il recueillera auprès d’eux le « bon de vaccination » envoyé à toutes les familles par la Caisse nationale d’assurance maladie (C.N.A.M.) et le formulaire de consentement remplis par les parents pour les enfants mineurs (ou par les intéressés pour les élèves majeurs). Le formulaire dûment complété sur les antécédents médicaux et le carnet de santé seront remis directement par l’élève sous pli fermé au médecin de l’équipe de vaccination.
Comment préserver la confidentialité des éléments médicaux à fournir en vue de la vaccination, si celle-ci se déroule dans un collège ou un lycée ?
Tous les documents à fournir à l’équipe de vaccination seront remis par l’intermédiaire de l’élève sous pli fermé. Seuls les personnels de l’équipe de vaccination pourront ouvrir cette enveloppe. De même, les carnets de santé seront rendus aux élèves et aux familles dans une enveloppe fermée et à leur nom. Ce dispositif est déjà couramment pratiqué dans les écoles pour la vaccination des enfants ou les visites médicales et permet ainsi de garantir le respect de la confidentialité médicale.
Si un collégien ou un lycéen refuse au dernier moment de se faire vacciner, que se passe-t-il ?
La vaccination ne sera pas réalisée et cette décision sera mentionnée sur le carnet de santé de l’intéressé.
Le jour de la vaccination dans un collège ou un lycée, que se passe-t-il pour l’élève s’il manque l’une des conditions requises pour sa vaccination ?
Il faut que toutes les conditions soient réunies pour que la vaccination soit réalisée : bon état de santé au vu du questionnaire médical et délivrance des documents nécessaires. Si par exemple l’un des documents demandés n’est pas fourni, l’élève ne sera pas vacciné.
Un enfant malade le jour de la vaccination sera-t-il vacciné ?
C’est le médecin de l’équipe qui constatera si l’état général de l’enfant, le jour de la vaccination, est compatible avec celle-ci. Si ce n’est pas le cas, la vaccination ne sera pas réalisée et pourra être reportée, le cas échéant.
Qui va procéder à la vaccination dans les collèges et les lycées ?
Ce sont des « équipes mobiles de vaccination » (E.M.V.) qui procèderont à la réalisation des vaccinations dans les établissements scolaires. Ces équipes sont constituées d’un médecin et d’un(e) ou plusieurs infirmiers(ères) suivant le nombre d’élèves à vacciner. _ Les personnels de santé de l’Education nationale sont invités à en faire partie.
Le médecin recevra l’élève, vérifiera l’existence de l’ensemble des documents nécessaires et s’assurera que l’état de santé de l’élève lui permet de recevoir la vaccination. Celle-ci sera effectuée par l’infirmier(ère). L’ensemble des documents sera ensuite remis à l’élève (carnet de santé, certificat de vaccination, ...).
Plus de détails :
Grippe H1N1 : situation au 24 novembre 2009
Allergies "graves" au vaccin H1N1 de GSK au Canada
Grippe H1N1 : Une femme vaccinée perd son bébé
Vaccin H1N1 sans adjuvant Panenza disponible
H1N1 : 91 effets indésirables sur 100.000 vaccinations
Vaccination H1N1 : les soignants en otages
Guillain-Barré signalé en France après une vaccination H1N1
Centres de vaccination H1N1 : victoire infirmière !
Vaccin H1N1 sans adjuvant réservé à l’élite en Allemagne !
Vaccin H1N1 : où est la notice ?
H1N1 : immunité juridique des laboratoires !
Grippe H1N1 : questions réponses
Grippe H1N1 : halte à la désinformation !
Vaccin H1N1 : Résultats de la consultation auprès des infirmières de France
Grippe H1N1 : ce qu’il faut savoir !
Vaccin H1N1 : la circulaire Hortefeux est inacceptable !
Mon employeur peut-il m’obliger à me vacciner contre la grippe H1N1 ?
Vaccination H1N1 : "consentement éclairé" indispensable !
Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières
Vaccination antigrippale par les IDE sans prescription médicale
Vaccination H1N1 : refus des infirmières anglaises