Grippe H1N1 : ce qu’il faut savoir

7 septembre 2009

- Le virus H1N1 est beau­coup plus conta­gieux que la grippe clas­si­que, avec un "taux d’atta­que" qui va de 8% aux USA à 17% en Nouvelle Calédonie (du fait du ter­ri­toire res­treint d’une ile),
- mais il est peu viru­lent : une léta­lité de l’ordre de la grippe sai­son­nière : Depuis le début de l’épidémie en France 32 décès de mala­des por­teurs du virus A (H1N1) 2009 contre 2.000 à 6.000 morts par an pour la grippe sai­son­nière en France (selon la viru­lence du virus). Ces mala­des avaient des pro­blè­mes de santé anté­rieu­re­ment.
- La très grande majo­rité des formes sont béni­gnes, et il y a des formes asymp­to­ma­ti­ques.
- Le virus est assez stable : il n’a pas muté depuis l’épidémie méxi­caine d’avril.

La pré­ven­tion repose sur des "mesu­res bar­riè­res" :
- lavage des mains
- pré­cau­tions d’hygiène lors de la toux et des eter­nue­ments
- port de mas­ques par les mala­des

Emission du 12 sep­tem­bre avec le Professeur Bernard Debré :
http://tv.lepost.fr/2009/09/13/1694276_grippe-a-ber­nard-debre-denonce-l-exces-des-mesu­res-pour-la-pan­de­mie.html

Quels sont les symp­tô­mes de la nou­velle grippe A (H1N1) ? Les symp­tô­mes de la nou­velle grippe A (H1N1) sont les mêmes que ceux de la grippe sai­son­nière : appa­ri­tion bru­tale d’une fièvre supé­rieure à 38°, cour­ba­tu­res et/ou cépha­lées ou fati­gue impor­tan­tes, et toux ou dif­fi­cultés res­pi­ra­toi­res.

Quelle est la période d’incu­ba­tion (délai entre la conta­mi­na­tion et l’appa­ri­tion des pre­miers symp­tô­mes) de la nou­velle grippe A (H1N1) ? Elle est de l’ordre de 48 h, au maxi­mum 7 jours.

Quelle est la période de conta­gio­sité de la nou­velle grippe A (H1N1) ? Elle débute quel­ques heures avant les symp­tô­mes et peut durer 7 jours. En pra­ti­que, on peut repren­dre ses acti­vi­tés nor­ma­les 48 heures après la dis­pa­ri­tion de la fièvre.

Quelle est la gra­vité de la grippe A (H1N1) ? Les don­nées dont on dis­pose indi­quent qu’il s’agit d’une grippe peu sévère dans l’ensem­ble, mais envi­ron 2 à 3 patients sur 1 000 déve­lop­pe­ront une forme grave néces­si­tant l’hos­pi­ta­li­sa­tion en soins inten­sifs / réa­ni­ma­tion. L’esti­ma­tion réelle de la mor­ta­lité est dif­fi­cile car on ne connaît pas avec pré­ci­sion le nombre de formes mineu­res n’ayant entraîné ni de consul­ta­tion ni de pré­lè­ve­ment. Elle est com­prise, sans doute, entre 1/1 000 et 1/10 000.

Comment expli­quer les cas graves ? Dans l’ana­lyse des décès, on retrouve le plus sou­vent (70% des cas) des fac­teurs de risque connus comme l’exis­tence d’une mala­die chro­ni­que car­dio­res­pi­ra­toire ou d’un dia­bète sévè­res par exem­ple. Il appa­raît de plus que l’obé­sité dite mor­bide et la gros­sesse sont également des fac­teurs de risque de sur­ve­nue de formes graves. On recense peu de formes graves chez les sujets âgés (qui sont dans l’absolu peu atteints par la grippe pan­dé­mi­que). On dis­tin­gue le rôle direct de la grippe (pneu­mo­nie grip­pale res­pon­sa­ble de syn­drome de détresse res­pi­ra­toire) du rôle indi­rect (décom­pen­sa­tion aiguë d’une mala­die préexis­tante). Le pre­mier est plutôt en cause chez les sujets jeunes sans fac­teur de risque iden­ti­fié. Le deuxième est en cause chez les patients fra­gi­li­sés.

Vaccination contre la grippe sai­son­nière
- pos­si­ble à partir du 20 sep­tem­bre
- cadre normal comme les autres années
- atten­tion, sur les huit vac­cins contre la grippe sai­son­nière com­mer­cia­li­sés en France, un seul com­prend un adju­vant (le MF59C1) : Gripguard du labo­ra­toire Novartis

Vaccination H1N1 des per­son­nes prio­ri­tai­res

Le HCSP Haut Conseil de la Santé Publique doit déter­mi­ner une liste des caté­go­ries à vac­ci­ner en prio­rité :
- patho­lo­gies chro­ni­ques les asth­ma­ti­ques, les dia­bé­ti­ques, les insuf­fi­sants res­pi­ra­toi­res, les immu­no­dé­pri­més, etc.
- femmes encein­tes
- per­son­nels indis­pen­sa­bles : soi­gnants, pom­piers, poli­ciers, ...

La CPAM adres­sera aux mala­des chro­ni­ques une lettre avec un bon nomi­na­tif à pré­sen­ter au centre de vac­ci­na­tion de sa ville

Pour plus de détails :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/-toute-l-Actualite-.html

Connait-on les effets secondai­res du vaccin contre la grippe A (H1N1) 2009 ?

"Les vac­cins A (H1N1) 2009 sont trop nou­veaux pour que l’on puisse connaî­tre exac­te­ment leurs effets secondai­res. Ce que l’on sait déjà, c’est que les vac­cins sem­bla­bles déve­lop­pés contre la grippe aviaire (avec les mêmes adju­vants) pro­vo­quent plus sou­vent des réac­tions inflam­ma­toi­res aiguës que les vac­cins tra­di­tion­nels contre la grippe sai­son­nière...
Il faut donc s’atten­dre à une réac­tion locale à l’endroit de l’injec­tion : dou­leur (8 per­son­nes sur 10), rou­geur et gon­fle­ment (1-2 per­son­nes sur 10), par-fois accom­pa­gnées d’une sen­sa­tion de cha­leur ou de dé-man­geai­sons pen­dant 2-3 jours.

Chez cer­tai­nes per­son­nes, une forte réac­tion inflam­ma­toire au vaccin pro­vo­que de la fièvre (6 per­son­nes sur 100), des fris­sons, des dou­leurs dans les mus­cles ou les arti­cu­la­tions, des maux de tête ou de la fati­gue. Ces symp­tô­mes durent 1-2 jours et dis­pa­rais­sent spon­ta­né­ment. Les réac­tions aller­gi­ques graves à un com­po­sant des vac­cins sont très rares et sur­vien­nent alors dans les minu­tes ou les heures qui sui­vent la vac­ci­na­tion.

Certains vac­cins contre A (H1N1) 2009 ont été pré­pa­rés en fla­cons de 10 doses, pour dimi­nuer le temps de pro­duc­tion du vaccin. Pour éviter le risque de conta­mi­na­tion du flacon du vaccin, un sel de mer­cure (thio­mer­sal) a été ajouté en petite quan­tité. Malgré la toxi­cité bien connue d’autres sels de mer­cure à hautes doses, les vac­cins dis­tri­bués par l’OMS dans le monde entier contien­nent du thio­mer­sal à cette même faible concen­tra­tion.

Les vac­cins contre la grippe A (H1N1) 2009 étant nou­veaux, il n’est pas encore pos­si­ble d’exclure un risque rare (1 à 10 par mil­lion) d’effets indé­si­ra­bles inha­bi­tuels ou graves."

Source : lire le texte com­plet en télé­char­ge­ment sur le site http://www.infec­tio­lo­gie.com/site/grippe.php
de la SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française) et du CMIT (Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales).

Plus de détails :
- Grippe H1N1 : bilan à mi-octo­bre
- Vaccin H1N1 : où est la notice ?
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