Démission d’un hôpital public
30 avril 2008
Le directeur d’un hôpital public peut-il refuser l’offre de démission d’un fonctionnaire hospitalier ?
L’article 87 de la loi n° 86-33 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière stipule que :
La démission ne peut résulter que d’une demande écrite du fonctionnaire marquant sa volonté non équivoque de cesser ses fonctions.
Elle n’a d’effet qu’autant qu’elle est acceptée par l’autorité investie du pouvoir de nomination et prend effet à la date fixée par cette autorité.
La décision de l’autorité compétente doit intervenir dans le délai d’un mois.
L’acceptation de la démission rend celle-ci irrévocable.
Cette acceptation ne fait pas obstacle, le cas échéant, à l’exercice de l’action disciplinaire en raison de faits qui seraient révélés postérieurement.
Lorsque l’autorité compétente refuse d’accepter la démission, le fonctionnaire intéressé peut saisir la commission administrative paritaire du corps. Celle-ci émet un avis motivé qu’elle transmet à l’autorité compétente.
Le fonctionnaire qui cesse ses fonctions avant la date fixée par l’autorité compétente pour accepter la démission peut faire l’objet d’une sanction disciplinaire. Lorsqu’il a droit à pension, il peut supporter une retenue correspondant au plus à la rémunération des services non effectués. Cette retenue est répartie sur les premiers versements qui lui sont faits à ce titre, à concurrence du cinquième du montant de ces versements.
Le SNPI CFE-CGC vous conseille :
d’envoyer votre demande en recommandé avec accusé de réception au directeur de votre établissement
de négocier votre date de départ en laissant un "préavis" suffisant (mais votre DRH n’est pas un gardien de prison : vous êtes libre de partir)
Après une démission, vous pouvez toujours revenir dans la fonction publique hospitalière (mais en repassant par la case "stagiaire"). Votre ancienneté sera reprise à votre titularisation.