Gériatrie : la HAS répond au SNPI !

14 avril 2009

Le SNPI est très content de voir que ses remarques sont prises en compte par la HAS, et que celle ci va désormais associer les professionnels infirmiers à ses études

Le SNPI a reçu le 10 avril 2009 le cour­rier ci-des­sous de la HAS :

à Thierry Amouroux, Secrétaire Général du SNPI

Monsieur,

Nous avons eu connais­sance sur votre site de propos sur ta HAS et sou­hai­tons lever tout malen­tendu.

La confé­rence de presse, citée en réfé­rence de votre arti­cle « Gériatrie : amé­lio­ra­tion de la pres­crip­tion médi­ca­men­teuse », se situait sur ie volet de l’acte de pres­crip­tion médi­ca­men­teuse et (’objec­tif était de sen­si­bi­li­ser les méde­cins. Dans le cadre de ce projet, il s’agis­sait de pro­po­ser des outils per­met­tant aux méde­cins de réa­li­ser une évaluation de leurs pra­ti­ques de pres­crip­tion.

La HAS est tout à fait convain­cue du rôle pri­mor­dial des infir­miers dans la prise en charge et le suivi des patients âgés tant en établissement de santé qu’en ambu­la­toire.

Le second volet que la HAS sou­haite déve­lop­per dans te pro­gramme géria­trie concerne l’obser­vance et le repé­rage des acci­dents iatro­gè­nes. Ce déve­lop­pe­ment bien entendu se fait avec l’ensem­ble des pro­fes­sion­nels de santé et en par­ti­cu­lier les infir­miers. Les grou­pes de tra­vail que la HAS doit mettre en place afin de réa­li­ser des outils pra­ti­ques pour les pro­fes­sion­nels vont comp­ter des infir­miers.

Nous espé­rons que ce cour­rier per­met­tra de lever tout malen­tendu et de ras­su­rer les infir­miers quant à leur par­ti­ci­pa­tion aux tra­vaux de la HAS.

Vous en sou­hai­tant bonne récep­tion, je vous prie de croire, Monsieur, en l’expres­sion de mes sen­ti­ments les meilleurs.

Laurent Degos, Président de la HAS
et François Romaneix, Directeur de la HAS

**********************************************

Le SNPI est très content de voir que ses remar­ques sont prises en compte par la HAS, et que celle ci va désor­mais asso­cier les pro­fes­sion­nels infir­miers à ses études.

Voici l’arti­cle en ques­tion :

Gériatrie : amé­lio­ra­tion de la pres­crip­tion médi­ca­men­teuse

La Haute Autorité de Santé HAS va tra­vailler à l’amé­lio­ra­tion de la pres­crip­tion médi­ca­men­teuse chez le sujet âgé. Hélas, elle semble avoir oublié que des infir­miè­res exer­cent en géria­trie, et que leur avis serait utile pour l’amé­lio­ra­tion des pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les !

Chez le sujet âgé, la poly­mé­di­ca­tion est habi­tuelle et le plus sou­vent légi­time. A cette poly­mé­di­ca­tion est asso­ciée un risque accru de iatro­gé­nèse et de moin­dre obser­vance. Mieux pres­crire chez le sujet âgé est à la fois un défi pour le pres­crip­teur et un enjeu de santé publi­que : 20% des hos­pi­ta­li­sa­tions des plus de 80 ans sont liés aux médi­ca­ments et seraient en partie évitables.

Optimiser la pres­crip­tion, c’est, au regard des patho­lo­gies à trai­ter :
 repé­rer les ris­ques de iatro­gé­nèse et les caren­ces de trai­te­ments ;
 évaluer l’obser­vance ou l’auto­mé­di­ca­tion.

Nous pen­sions que c’était des mis­sions dévo­lues aux infir­miè­res, du fait de leurs com­pé­ten­ces. Mais non, selon le com­mu­ni­qué de la HAS, "Cette démar­che com­plexe doit béné­fi­cier de la meilleure coo­pé­ra­tion du géria­tre, du méde­cin spé­cia­liste, du méde­cin géné­ra­liste en lien avec le patient et son entou­rage." Pas un mot sur les infir­miè­res, que la HAS doit consi­dé­rer comme de sim­ples agents d’éxecution décé­ré­brés !

Le com­mu­ni­qué indi­que que "la Haute Autorité de Santé sou­haite favo­ri­ser l’enga­ge­ment des pro­fes­sion­nels de santé dans l’amé­lio­ra­tion et l’évaluation des pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les en s’appuyant sur l’émergence de struc­tu­res fédé­ra­ti­ves de spé­cia­li­tés."

En clair, cette "volonté de coo­pé­rer avec les pro­fes­sion­nels de santé" se limite à s’adres­ser aux méde­cins, mais en aucun cas s’abais­ser à consul­ter le petit per­son­nel infir­mier !

La HAS sou­haite confier aux « Collèges de bonnes pra­ti­ques » la conduite de tra­vaux et le déve­lop­pe­ment d’outils visant l’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de leurs pra­ti­ques.
Le Collège Professionnel des Gériatres Français (CPGF) est une asso­cia­tion à but non lucra­tif dont l’objet est notam­ment de pro­mou­voir la qua­lité des pra­ti­ques et des soins géria­tri­ques ainsi que l’évaluation des pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les des méde­cins géria­tres.
Le CPGF se donne notam­ment pour mis­sion de mettre en œuvre en son sein une entité dédiée aux bonnes pra­ti­ques res­pec­tant les règles d’indé­pen­dance scien­ti­fi­que et finan­cière.

Cette struc­ture est spé­ci­fi­que­ment en charge de la poli­ti­que d’évaluation / amé­lio­ra­tion des pra­ti­ques pour la spé­cia­lité, notam­ment la concep­tion de pro­gram­mes de bonnes pra­ti­ques. Le CPGF a en outre voca­tion à être le cor­res­pon­dant pro­fes­sion­nel de la HAS pour tout ce qui concerne ses mis­sions en matière d’amé­lio­ra­tion de la qua­lité et de la sécu­rité des soins.

Dès décem­bre 2008, la HAS et le CPGF se sont enga­gés à col­la­bo­rer dans le cadre d’un par­te­na­riat rela­tif aux acti­vi­tés de bonnes pra­ti­ques notam­ment pour l’élaboration et le déve­lop­pe­ment des démar­ches d’amé­lio­ra­tion des pra­ti­ques au sein de la spé­cia­lité géria­trie (EPP, autres tra­vaux impli­quant les pro­fes­sion­nels de santé de la spé­cia­lité) ainsi que pour la pro­mo­tion et la com­mu­ni­ca­tion auprès des pro­fes­sion­nels de la spé­cia­lité sur les démar­ches d’amé­lio­ra­tion de la qua­lité et de la sécu­rité des soins.

Détails :
lire l’arti­cle de la HAS

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