L’appel des présidents départementaux de l’ordre infirmier

présidents ordre départementaux devant ministère

22 septembre 2008

Au nom de la Profession Infirmière, les élus ordinaux demandent au ministère de ne pas toucher au décret d’actes infirmiers avant que le Conseil National de l’Ordre des Infirmier ne soit opérationnel. Car à travers la Mission Bressand, le ministère veut recevoir des associations et groupements infirmiers de "deux pelés et trois tondus", qui pour "30 deniers" seraient prêts à sacrifier notre décret d’actes.

Une cin­quan­taine de Présidentes et Présidents Départementaux et Régionaux étaient pré­sents, plus une dizaine de dépar­te­ments repré­sen­tés, pour une jour­née de tra­vail en commun à Paris, au CHU NECKER, le 19 sep­tem­bre 2008.

Cette ren­contre fera date dans l’his­toire de la cons­truc­tion de l’Ordre des Infirmiers : la réu­nion était cor­diale et pro­duc­tive, chacun sou­hai­tant appor­ter sa pierre à l’édifice commun.

Dans la mesure où l’arti­cle 17 de l’avant-projet de loi Bachelot “Hôpital, Patients, Santé, Territoires” traite déjà des pra­ti­ques avan­cées dans le cadre des coo­pé­ra­tions entre pro­fes­sions de santé régle­men­tées, la cons­ti­tu­tion de la Mission Bressand est source d’inquié­tu­des. Le fait que le docu­ment de tra­vail de cette Mission indi­que clai­re­ment “l’IDE accom­plit ses mis­sions en rela­tion avec les autres pro­fes­sion­nels, notam­ment dans le sec­teur de la santé, le sec­teur social et médico-social et le sec­teur éducatif” est lourd de menace pour la qua­lité des soins, car il auto­rise toutes les déri­ves (assis­tants de géron­to­lo­gie, tech­ni­ciens de bloc opé­ra­toire, etc.).

Les par­ti­ci­pants ont rédigé le texte ci-des­sous (ce docu­ment est à dif­fu­ser très lar­ge­ment autour de vous ! ) :

Communiqué de presse :

Les pré­si­dents des Conseils Départementaux de l’Ordre des Infirmiers n’ont pas été reçus au Ministère.

Répondant à l’ini­tia­tive du Chef de Cabinet de la Ministre Roselyne BACHELOT (lettre du 8 août 2008), les Présidents des CDOI sont venus à Paris le 19 sep­tem­bre 2008 pour être enten­dus par Madame MOUNIER, Conseillère Technique auprès du Cabinet de la Ministre.

Madame MOUNIER a demandé aux 50 élus ordi­naux de sortir du hall du Ministère pour choi­sir seu­le­ment dix repré­sen­tants. Les élus ordi­naux, refu­sant d’être consi­dé­rés comme une délé­ga­tion de mani­fes­tants, ont demandé à être tous enten­dus.

Madame MOUNIER est venue sur le trot­toir expli­quer aux qu’elle refu­sait de rece­voir l’ensem­ble des pré­si­dents dépar­te­men­taux. Ces der­niers ont décidé d’adop­ter une posi­tion una­nime et ordi­nale, refu­sant cette pro­po­si­tion, du fait de la légi­ti­mité de chacun.

Lors d’une réu­nion de tra­vail, les pré­si­dents dépar­te­men­taux ont élaboré la réso­lu­tion sui­vante :

L’appel des pré­si­dents dépar­te­men­taux de l’ordre infir­mier

« Les Présidents des Conseils Départementaux et Régionaux pré­sents ou repré­sen­tés le 19 sep­tem­bre 2008 à Paris deman­dent expres­sé­ment à Madame la Ministre de la Santé, Mme Bachelot-Narquin, qu’aucune déci­sion et/ou modi­fi­ca­tion rela­tive à notre actuel Décret d’actes infir­miers, à la for­ma­tion et/ou à l’exer­cice pro­fes­sion­nel ne soient enga­gées, avant que le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers ne soit opé­ra­tion­nel.

L’Ordre des Infirmiers, en cours de cons­ti­tu­tion, est l’inter­lo­cu­teur légi­time et pri­vi­lé­gié pour l’élaboration de ces modi­fi­ca­tions, car seul repré­sen­tant issu d’élections carac­té­ri­sant les choix de l’ensem­ble de la pro­fes­sion infir­mière (arti­cle L 4312 - 1 et sui­vants du Code de la Santé Publique).

Nous deman­dons que la Mission Bressand audi­tionne le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers dès son ins­tal­la­tion, pour tout ce qui concerne le volet infir­mier, et avant de rendre toutes ses conclu­sions. »

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Dignité, matu­rité, unité, repré­sen­ta­ti­vité

“La Conseillère Technique de Roselyne Bachelot sou­hai­tait nous trai­ter avec désin­vol­ture, et espé­rer la divi­sion pour la cons­ti­tu­tion d’une “délé­ga­tion” : nous avons su faire preuve de dignité et de matu­rité, forts de notre repré­sen­ta­ti­vité électorale. Elle a même encore essayé de nous convain­cre sur le trot­toir, mais nous sommes restés fermes, et elle a ainsi pu mesu­rer la “force tran­quille” que repré­sente un Ordre” pré­cise Thierry Amouroux, le Président du CDOI de Paris (75).

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