Le tabagisme accroît considérablement le risque de complications postopératoires

5 avril 2024

Les fumeurs de ciga­ret­tes cou­rent un risque beau­coup plus grand que les non-fumeurs d’être atteints de com­pli­ca­tions pos­to­pé­ra­toi­res, dont de trou­bles de la fonc­tion car­dia­que ou pul­mo­naire, d’infec­tions et de retards ou de trou­bles de la cica­tri­sa­tion.

Mais de nou­vel­les don­nées mon­trent qu’en cas d’arrêt du tabac quatre semai­nes ou plus avant un acte chi­rur­gi­cal, les ris­ques de com­pli­ca­tions sont plus fai­bles et les résul­tats à six mois sont meilleurs. L’arrêt du tabac dimi­nue également les ris­ques de com­pli­ca­tions pen­dant l’anes­thé­sie.

Une étude menée conjoin­te­ment par l’Organisation mon­diale de la Santé (OMS), l’Université de Newcastle, l’Australie et la Fédération mon­diale des socié­tés d’anes­thé­sio­lo­gis­tes montre qu’au bout de quatre semai­nes d’abs­ti­nence, chaque semaine sans tabac amé­liore l’état de santé de 19% en raison d’une meilleure irri­ga­tion des orga­nes vitaux.

« Le rap­port four­nit des don­nées mon­trant qu’il est béné­fi­que de repor­ter les inter­ven­tions chi­rur­gi­ca­les mineu­res ou non urgen­tes afin de donner aux patients la pos­si­bi­lité d’arrê­ter de fumer pour que leur état de santé s’amé­liore », dit le Dr Vinayak Prasad, de l’Initiative pour un monde sans tabac de l’Organisation mon­diale de la Santé.

La nico­tine et le monoxyde de car­bone pré­sents dans les ciga­ret­tes peu­vent faire bais­ser la concen­tra­tion d’oxy­gène et accroî­tre consi­dé­ra­ble­ment le risque de com­pli­ca­tions car­dia­ques après un acte chi­rur­gi­cal. La consom­ma­tion de tabac à fumer entraîne aussi des lésions pul­mo­nai­res qui rédui­sent l’apport de l’orga­nisme en oxy­gène, ce qui accroît le risque de com­pli­ca­tions pul­mo­nai­res pos­to­pé­ra­toi­res. Le fait de fumer du tabac per­turbe le sys­tème immu­ni­taire, ce qui peut retar­der la cica­tri­sa­tion et accroî­tre le risque d’infec­tion du site opé­ra­toire. Le fait de fumer ne serait-ce qu’une seule ciga­rette dimi­nue les capa­ci­tés de l’orga­nisme à uti­li­ser les nutri­ments néces­sai­res à la cica­tri­sa­tion.

« Les com­pli­ca­tions pos­to­pé­ra­toi­res repré­sen­tent une lourde charge pour les agents de santé et les patients. Les méde­cins assu­rant les soins pri­mai­res, les chi­rur­giens, le per­son­nel infir­mier et les famil­les ont un rôle impor­tant à jouer pour aider les patients à arrê­ter de fumer à tous les stades des soins, en par­ti­cu­lier avant une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale », expli­que le Dr Shams Syed, Coordonnateur chargé de la qua­lité des soins à l’OMS. L’OMS invite les pays à inté­grer des pro­gram­mes de sevrage taba­gi­que et des cam­pa­gnes de sen­si­bi­li­sa­tion dans leurs sys­tè­mes de santé pour mieux faire connaî­tre ce pro­blème et pour aider les gens à arrê­ter de fumer.

Source : https://www.who.int/fr/news/item/20-01-2020-smo­king-greatly-increa­ses-risk-of-com­pli­ca­tions-after-sur­ge­ry#:~:text=Le%20fait%20de%20fu­mer%20du,nutri­ments%20n%C3%A9cessaires%20%C3%A0%20la%20ci­ca­tri­sa­tion.

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