PAMDEMRIX H1N1 : effets indésirables minorés
5 décembre 2009
La communication officielle française faisant état de peu d’effets indésirables bénins à sérieux pour les vaccinations par le PANDEMRIX du laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) est surprenante. Ces chiffres homéopathiques ne semblent pas refléter la réalité du terrain.
En effet pratiquement tous les collègues médecins ou patients vaccinés décrivent des effets secondaires certes en général bénins mais pas négligeables. Par rapport à ceux qui ont bénéficié quelques semaines auparavant du vaccin contre la grippe saisonnière, les réactions locales et générales après le PANDEMRIX de GSK sont en général plus intenses et surtout beaucoup plus fréquentes.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé en charge de la pharmacovigilance n’autorise la télédéclaration par les professionnels de santé que des seuls effets pouvant mettre au minimum en danger la vie du patient. Pour les réactions de sévérité moyenne il faut utiliser le papier. Pourtant ses statistiques écrémées sont pourtant utilisées par les pouvoirs publics pour attester de la bénignité de ce vaccin et convaincre la population !
Pourquoi la première vague de vaccinés composée pourtant de professionnels de santé parfaitement aptes à décrire les symptômes n’a t-elle pas été interrogée systématiquement après la vaccination ?
Actuellement la Grippa ne déferle pas sur l’hexagone avec la virulence barbare des tribus de H1N1 emmenées par un nouvel Attila. Il n’y a pas le feu viral dans les villes et les campagnes. Avec les incertitudes soulevées par le grand nombre des réactions post-vaccinales, ne serait-il pas sage de proposer un moratoire sur la vaccination par le PANDEMRIX en attendant les résultats d’une enquête sur la fréquence des effets secondaires chez les professionnels de santé vaccinés ?
Notre Ministre de la santé est en pleine phase de dramatisation pandémique. Les théoriciens du complot expliquent qu’il lui faut écouler les stocks. Le fait que la France ait acheté quelques dizaines de millions de doses de PANDEMRIX justifie-t-il cette politique de l’autruche sur la pharmacovigilance ?
Sur le plan de la santé publique, est-il rentable de rendre malade, heureusement de manière bénigne, quelques millions de français afin d’éviter que quelques milliers développent une forme grave de la grippa et que quelques centaines en décèdent ?
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