Paracétamol : attention aux accidents avec les enfants

4 juin 2012

COMMUNIQUÉ DE PRESSE PRESCRIRE N° 344 - JUIN 2012

Certains condi­tion­ne­ments de para­cé­ta­mol expo­sent davan­tage les
enfants à un risque d’inges­tion acci­den­telle et à des sur­do­ses
dan­ge­reu­ses.

Le para­cé­ta­mol est le médi­ca­ment de pre­mier choix chez les enfants
pour le trai­te­ment symp­to­ma­ti­que des dou­leurs ou de la fièvre. Ses
effets indé­si­ra­bles graves à dose thé­ra­peu­ti­que sont rares. En cas de
sur­dose, il devient toxi­que et pro­vo­que des attein­tes hépa­ti­ques par­fois
mor­tel­les.

Certaines formes expo­sent davan­tage les enfants à un risque de sur­dose
par inges­tion acci­den­telle. C’est le cas des formes buva­bles
pédia­tri­ques de para­cé­ta­mol sans bou­chon-sécu­rité, et des com­pri­més
oro­dis­per­si­bles en tube-vrac sans bou­chon-sécu­rité.

Un centre anti­poi­son suisse a réa­lisé une étude de 203 cas d’inges­tion
acci­den­telle de para­cé­ta­mol par des enfants, qui a montré que les
enfants ont ingéré deux fois plus de com­pri­més quand la forme était
oro­dis­per­si­ble.

En France, au 1er mars 2012, plu­sieurs médi­ca­ments oro­dis­per­si­bles
dosés à 250 mg ou 500 mg de para­cé­ta­mol sont com­mer­cia­li­sés.
Certains sont aci­du­lés, frui­tés, sucrés et pétillants, et par­fois
res­sem­blent à des pas­tilles de menthe. Les condi­tion­ne­ments en
tube-vrac sans bou­chon-sécu­rité (Efferalganodis°) expo­sent
par­ti­cu­liè­re­ment à des sur­do­ses invo­lon­tai­res. Mieux vaut uti­li­ser les
condi­tion­ne­ments en pla­quet­tes (alias blis­ter) tels DolipraneOro°,
Paralyoc° et sur­tout Paratabs° dont les pla­quet­tes sont fer­mées par un
film-sécu­rité.

Pour pro­té­ger les enfants des sur­do­ses acci­den­tel­les aux consé­quen­ces
graves, mieux vaut ne pas lais­ser de médi­ca­ments à leur portée.
Les firmes et les agen­ces ont la res­pon­sa­bi­lité de veiller à mettre à
dis­po­si­tion des patients des condi­tion­ne­ments conçus pour leur sécu­rité
et celle de leur entou­rage.

Partager l'article