Pétition pour le nouveau Trousseau AP-HP

4 février 2010

Le Conseil exé­cu­tif des Hôpitaux de Paris a voté le 19 jan­vier der­nier le démé­na­ge­ment de tous les ser­vi­ces de pédia­trie spé­cia­li­sée de l’Hôpital d’enfants Armand Trousseau sur les 2 autres hôpi­taux pédia­tri­ques pari­siens.

Cette déci­sion si elle devait s’appli­quer abou­ti­rait à un déman­tè­le­ment massif de Trousseau, elle serait lourde de consé­quen­ces : Paris et la Région Ile de France ne dis­po­se­raient plus que de deux hôpi­taux pédia­tri­ques ce qui limi­te­rait gra­ve­ment l’offre de soins de l’est fran­ci­lien.
Le dépla­ce­ment, puis la fer­me­ture de tous les ser­vi­ces spé­cia­li­sés désor­ga­ni­se­rait dura­ble­ment les filiè­res de soins liées à l’Hôpital Trousseau et en pre­mier lieu les bébés nés à Trousseau dans une hyper mater­nité de niveau 3 coupée de ser­vi­ces experts.

L’acti­vité uni­ver­si­taire, c’est à dire la for­ma­tion des futurs méde­cins, pédia­tres, infir­miè­res serait for­te­ment limi­tée par manque de lieux de stages. Les 10 unités de recher­che et les 7 cen­tres de mala­die rare seront sup­pri­més

Un projet alter­na­tif inno­vant et ambi­tieux existe. Fruit d’une réflexion majeure de la com­mu­nauté médi­cale et de la direc­tion de l’hôpi­tal Trousseau, il s’ins­crit plei­ne­ment dans l’esprit des réfor­mes visant à opti­mi­ser l’uti­li­sa­tion des res­sour­ces publi­ques : il casse les logi­ques de ter­ri­toire en mutua­li­sant les lits d’hos­pi­ta­li­sa­tions entre les dif­fé­ren­tes spé­cia­li­tés, il regroupe l’ensem­ble des ser­vi­ces dans trois bâti­ments adap­tés au lieu des 10 actuels. Il déve­loppe et ren­force des pôles de réfé­rence sur la chi­rur­gie « tête et cou », l’enfant han­di­capé, l’enfant brûlé, les patho­lo­gies res­pi­ra­toi­res, les patho­lo­gies mali­gnes, l’obé­sité, la santé de l’ado­les­cent, la dou­leur et la migraine de l’enfant …

L’orga­ni­sa­tion de la pédia­trie en Ile de France et la place de Trousseau sup­po­sent une révi­sion com­plète des plans d’inves­tis­se­ment actuels des Hôpitaux de Paris. Ces nou­veaux inves­tis­se­ments doi­vent s’inté­grer au projet du « Grand Paris » et à la réflexion sur la répar­ti­tion des bud­gets du « grand emprunt ».

Nous enga­geons les plus hautes auto­ri­tés de l’Etat et le Président de la République à exa­mi­ner ce projet, à en dis­cu­ter avec ses concep­teurs qui feront valoir le bien fondé et la per­ti­nence de leur pro­po­si­tion.

Cette pro­fonde réforme est néces­saire à l’hôpi­tal Trousseau dans l’inté­rêt des enfants mala­des, de leur famille et des pro­fes­sion­nels de santé.
Avec le “Collectif pour le nou­veau Trousseau” nous sou­hai­tons obte­nir avant le 20 mars pro­chain, un enga­ge­ment clair, chif­fré et public sur l’inves­tis­se­ment finan­cier néces­saire à l’essor du Nouvel Hôpital Trousseau.

Nous sou­tien­drons toutes ini­tia­ti­ves publi­ques per­met­tant de faire connaî­tre le nou­veau Trousseau

JE SIGNE LA PETITION (cli­quer sur la partie bleue)
http://www.mape­ti­tion.ch/signa­ture-peti­tion.html

Pour rester informé et connaî­tre les pro­chai­nes dates des mani­fes­ta­tions publi­ques :
 http://nou­veau­trous­seau.blog­spot.com/
 http://fau­til­sau­ver­trous­seau.blog­spot.com/2010/01/crea­tion-le-26-jan­vier-2010-du.html

Pour sou­te­nir le projet du nou­veau Trousseau :
 Je dif­fuse lar­ge­ment cette péti­tion
 Je fais un don pour aider le "Collectif pour le Nouveau Trousseau" à com­mu­ni­quer avec rapi­dité et effi­ca­cité (loca­tion de salle, créa­tion de sup­ports de com­mu­ni­ca­tion…) Chèques à l’ordre de Association du Collectif pour le nou­veau Trousseau (ACNT) reçu fiscal à partir de 20 euros ; adressé à Collectif pour le nou­veau Trousseau (ACNT) Unité Douleur, Hôpital d’enfants Armand Trousseau 26 avenue du Dr Arnold Netter 75012 Paris

PROJET MEDICAL DE L’HOPITAL ARMAND TROUSSEAU

Pôle pédia­tri­que his­to­ri­que de l’Est pari­sien, l’hôpi­tal Armand-Trousseau (AT) a acquis depuis
2007 une dimen­sion mère-enfant d’enver­gure (mater­nité de niveau III, avec plus de 5000
nais­san­ces sur le site et Centre Pluridiciplinaire de Diagnostic Prénatal) issue d’un projet nova­teur
financé par la région et basé sur un par­te­na­riat public-privé avec la mater­nité PSPH des Bluets. Les
exper­ti­ses pédia­tri­ques médi­ca­les et chi­rur­gi­ca­les pré­sen­tes sur le site ont assuré la cohé­rence et le
déve­lop­pe­ment de ce pôle péri­na­tal d’ampleur.

Pole pédia­tri­que du groupe hos­pi­ta­lier STARTT, AT est le seul l’hôpi­tal pédia­tri­que de
l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), 1er com­plexe scien­ti­fi­que et médi­cal fran­çais
reconnu au plan inter­na­tio­nal (Shanghaï). L’Hôpital est un pôle de recher­che cli­ni­que et
trans­la­tion­nelle de reconnais­sance inter­na­tio­nale centré sur les patho­lo­gies du déve­lop­pe­ment. Il
s’appuie sur 7 Centres de Références de Maladies Rares (CRMR), 4 labo­ra­toi­res et pla­teaux
tech­ni­ques label­li­sés et 6 équipes de recher­che Inserm et/ou UPMC.

Hôpital mère-enfant de l’APHP, AT assure les mis­sions de proxi­mité pédia­tri­ques (46 000
urgen­ces en 2009) et gynéco-obs­té­tri­ca­les d’un bassin de popu­la­tion en voie d’expan­sion (Grand
Est Parisien) et celles d’un centre de recours régio­nal et natio­nal pour les enfants grands brûlés ou
por­teurs de mala­dies rares.

Les axes forts de l’hôpi­tal AT sont :
 Les patho­lo­gies tête et cou : Les équipes de chi­rur­gie ORL et Maxillo-faciale et plas­ti­que
(CRMR et équipe Inserm), de répu­ta­tion natio­nale et inter­na­tio­nale assu­rent la prise en
charge des patho­lo­gies com­plexes laryngo-tra­chéa­les du nour­ris­son, la ges­tion de la sur­dité
(micro­chi­rur­gie oto­lo­gi­que et implants cochléai­res), la répa­ra­tion des mal­for­ma­tions
mul­ti­ples de la face et de l’enve­loppe cor­po­relle.
 Le neuro-han­di­cap : (4 CRMR). AT offre une prise en charge mul­ti­dis­ci­pli­naire du neu­ro­han­di­cap
depuis le diag­nos­tic pré­na­tal jusqu’aux trai­te­ments chi­rur­gi­caux les plus lourds à
l’ado­les­cence. Elle s’appuie sur des filiè­res de soins natio­na­les et inter­na­tio­na­les,
chi­rur­gi­cale (neu­roor­tho­pé­die) et médi­cale (neu­ro­pé­dia­trie) autour d’affec­tions res­pon­sa­bles
d’un défi­cit fonc­tion­nel, ou neuro-sen­so­riel.
 L’enfant grand-brulé : L’hôpi­tal AT offre la plus impor­tante struc­ture de France dédiée à
l’enfant grand brûlé qui requiert une prise en charge anes­thé­sio-réa­ni­ma­toire et chi­rur­gi­cale
ultra-spé­cia­li­sée, orga­ni­sée à court, moyen et long terme. Cette struc­ture s’intè­gre dans un
cadre élargi de centre de réha­bi­li­ta­tion cuta­née visant à affi­cher et coor­don­ner les exper­ti­ses
médi­co­chi­rur­gi­ca­les cen­trées sur la res­ti­tu­tion de « l’organe peau » ad inte­grum
 Les patho­lo­gies res­pi­ra­toi­res et aller­gi­ques : (CRMR et CRCM, Inserm/UPMC).
L’équipe a déve­loppé une prise en charge unique en France de l’insuf­fi­sance res­pi­ra­toire
chro­ni­que, basée sur la ven­ti­la­tion non inva­sive. Les patho­lo­gies concer­nées incluent, la
muco­vis­ci­dose, les mala­dies neu­ro­mus­cu­lai­res, les patho­lo­gies ORL et maxillo-facia­les
obs­truc­ti­ves. L’exper­tise locale en nutri­tion com­plète la prise en charge.
 Les patho­lo­gies mali­gnes de l’enfant : L’Hôpital AT est un des plus grands cen­tres de
trai­te­ment des hémo­pa­thies mali­gnes de l’enfant en Ile de France. Il dis­pose du seul ser­vice
d’onco­lo­gie-héma­to­lo­gie pédia­tri­que de l’APHP et assure la prise en charge médi­co­chi­rur­gi­cale
de la plu­part des tumeurs can­cé­reu­ses de l’enfant. Le Centre de coor­di­na­tion en
Cancérologie de AT fait partie de la Fédération Cancer-Est.

Ces axes forts béné­fi­cient d’inter­connexions hos­pi­talo-uni­ver­si­tai­res étroites (contrats de
recher­che com­muns) qui ren­for­cent leurs per­for­man­ces res­pec­ti­ves et leur per­ti­nence
cli­ni­que. Une acti­vité reconnue de recher­che trans­la­tion­nelle, cen­trée sur l’appro­che géné­ti­que et
phy­sio­pa­tho­lo­gi­que des patho­lo­gies du déve­lop­pe­ment, de la concep­tion jusqu’à l’âge adulte,
valo­rise ces exper­ti­ses cli­ni­ques.

A l’heure de l’effi­cience, et des restruc­tu­ra­tions, l’hôpi­tal AT souf­fre de son orga­ni­sa­tion
archi­tec­tu­rale, pavillon­naire et vétuste qui limite et menace à terme l’expres­sion de ses acti­vi­tés à
fort poten­tiel. AT pro­pose en adé­qua­tion avec une moder­ni­sa­tion archi­tec­tu­rale, un projet
médi­cal dans le cadre d’une réflexion inno­vante (CRMR et unités Inserm) dont la fina­lité est
d’une part d’assu­rer la péren­nité et la qua­lité de ces mis­sions de proxi­mité et de recours, et
d’autre part de déve­lop­per et de valo­ri­ser les domai­nes d’exper­ti­ses reconnus.

Compte tenu des contrain­tes économiques actuel­les, seule la cons­truc­tion d’un nou­veau bâti­ment
per­met­tra de regrou­per de façon cohé­rente et effi­ciente les acti­vi­tés chi­rur­gi­ca­les de réfé­rence tout
en per­met­tant la pré­ser­va­tion de l’acti­vité (T2A). Ce regrou­pe­ment auto­ri­sera la restruc­tu­ra­tion des
acti­vi­tés de pédia­trie, de bio­lo­gie et de recher­che sur un seul autre bâti­ment exis­tant. Fondé sur le
dyna­misme et la cohé­sion de la com­mu­nauté d’AT, couplé à la mutua­li­sa­tion des fonc­tions de
sup­port inhé­ren­tes au groupe hos­pi­ta­lier STARTT, ce projet d’enver­gure per­met­tant de conver­ger
vers l’équilibre finan­cier, dépasse le simple retour sur inves­tis­se­ment attendu.

Ce projet se struc­ture en 3 axes :
 La dimi­nu­tion du nombre de bâti­ments (3 au lieu de 10) per­met­tant d’opti­mi­ser les
res­sour­ces en per­son­nel médi­cal et non médi­cal.
L’orga­ni­sa­tion médi­cale struc­tu­rée autour de pla­teaux par­ta­gés « non ter­ri­to­ria­li­sés »
per­met­tant une mutua­li­sa­tion des res­sour­ces. Les acti­vi­tés de consul­ta­tion et d’hôpi­tal de jour
sont regrou­pées, avec la mise en place d’un « call center ».
 Le déve­lop­pe­ment de la chi­rur­gie ambu­la­toire, et l’huma­ni­sa­tion des condi­tions
d’hos­pi­ta­li­sa­tion, sont au centre de la concep­tion du nou­veau bâti­ment, dans l’opti­que est
d’amé­lio­rer le vécu hos­pi­ta­lier de l’enfant, et de ses pro­ches.
 Le regrou­pe­ment des blocs opé­ra­toi­res et des salles de réveil, avec une réduc­tion du
nombre global de salle d’opé­ra­tion sur le site (14 au lieu de 16), des lits de soins conti­nus
chi­rur­gi­caux. En paral­lèle de cette réduc­tion, l’objec­tif est d’aug­men­ter l’acti­vité opé­ra­toire (liste
d’attente impor­tante) grâce à une opti­mi­sa­tion de l’orga­ni­sa­tion des blocs opé­ra­toi­res et de la
pro­gram­ma­tion (chan­tier en cours accom­pa­gné par l’ANAP).

Cette notion moderne de pla­teaux par­ta­gés amé­liore la flui­dité de l’accueil des patients, tant dans la
ges­tion de l’aval des urgen­ces que dans celle de la prise en charge pro­gram­mée. Par ailleurs, cette
orga­ni­sa­tion auto­rise la réduc­tion de 10 à 15% du nombre de lits, avec néan­moins là encore un
objec­tif ambi­tieux d’aug­men­ta­tion de l’acti­vité, démar­che cru­ciale dans un contexte ou la
démo­gra­phie anes­thé­si­que s’annonce cri­ti­que.

La cons­truc­tion d’un bâti­ment dédié à l’acti­vité chi­rur­gi­cale permet par ailleurs de résou­dre le
pro­blème cru­cial des blocs opé­ra­toi­res du bâti­ment PLC, dont le carac­tère vétuste et obso­lète est
reconnu et dan­ge­reux à terme. D’autre part, cette solu­tion libère de l’espace d’hos­pi­ta­li­sa­tion dans
ce bâti­ment, per­met­tant un accueil éventuel de lits de gyné­co­lo­gie en cas d’exten­sion de l’acti­vité
obs­té­tri­cale. Enfin cette solu­tion permet d’envi­sa­ger une phase de tra­vaux, auto­ri­sant la pour­suite de
l’acti­vité glo­bale de l’hôpi­tal, médi­cale chi­rur­gi­cale et obs­té­tri­cale, sans perte finan­cière induite.

Nous pro­po­sons un hôpi­tal AT restruc­turé en 3 bâti­ments fonc­tion­nel­le­ment opti­mi­sés et
auto­ri­sant une prise en charge médi­cale de pointe et sécu­ri­sée :
 le bâti­ment neuf exis­tant de péri­na­ta­lité regrou­pant la mater­nité niveau III, la
néo­na­ta­lo­gie et la chi­rur­gie et réa­ni­ma­tion néo­na­tale.
 le bâti­ment pédia­tri­que (ancien bâti­ment de chi­rur­gie) regrou­pant les urgen­ces, la
réa­ni­ma­tion poly­va­lente, l’Unité de Soins Continus Médicaux, la pédia­trie géné­rale et
spé­cia­li­sée, les cen­tres de mala­dies rares, la bio­lo­gie spé­cia­li­sée et les unités de recher­che.
Ce bâti­ment est relié au même niveau (réa­ni­ma­tion poly­va­lente) d’un coté à la mater­nité, et
de l’autre coté au nou­veau bâti­ment chi­rur­gi­cal.
 Le bâti­ment chi­rur­gi­cal (à cons­truire) de dimen­sions cohé­ren­tes avec le projet médi­cal (5
étages, de 1600m2), spé­ci­fi­que­ment dédié à l’acti­vité chi­rur­gi­cale, orga­nisé en pla­teau
par­ta­gés et regrou­pant les blocs opé­ra­toi­res de pédia­trie

Détails :
http://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxkb3VsZXVyZW5mYW50fGd4OjQ2Nzk0NmUxMGVhODM4MDE&pli=1

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