Règles de recrutement en secteur privé

14 février 2016

Quelles sont les informations à faire figurer sur un CV ? Quelles sont les méthodes de recrutement autorisées ? Que vaut une promesse d’embauche ? Quelle est la différence entre période d’essai, période probatoire et essai professionnel ?

Candidater à une offre d’emploi

Le cur­ri­cu­lum vitae (CV) a pour but de per­met­tre à l’employeur d’appré­cier la capa­cité du can­di­dat à occu­per le poste. Aucune dis­po­si­tion légale ne pré­voit de men­tion obli­ga­toire. Sauf lien direct avec le poste pro­posé, le can­di­dat n’est donc pas tenu d’y faire figu­rer des infor­ma­tions telles que son état de santé, sa gros­sesse éventuelle, ses convic­tions syn­di­ca­les, la com­po­si­tion de son foyer, etc.

Les infor­ma­tions deman­dées à un can­di­dat doi­vent uni­que­ment servir à appré­cier ses apti­tu­des pro­fes­sion­nel­les et sa capa­cité à occu­per l’emploi. L’employeur n’est pas auto­risé à poser n’importe quelle ques­tion, ni à uti­li­ser n’importe quelle méthode ou tech­ni­que d’aide au recru­te­ment .

Promesse d’embau­che

La pro­messe d’embau­che cons­ti­tue un enga­ge­ment de l’employeur au recru­te­ment d’un can­di­dat si elle men­tionne au moins l’emploi pro­posé et la date d’entrée en fonc­tion envi­sa­gée et éventuellement la rému­né­ra­tion pro­po­sée et le lieu de tra­vail.

Période d’essai, période pro­ba­toire, essai pro­fes­sion­nel

Période d’essai, période pro­ba­toire et essai pro­fes­sion­nel visent tous trois à évaluer l’apti­tude du sala­rié à occu­per l’emploi pro­posé. Toutefois, ils n’inter­vien­nent pas au même moment de la vie pro­fes­sion­nelle du sala­rié.

La période d’essai vise à per­met­tre à l’employeur de s’assu­rer que le sala­rié nou­vel­le­ment embau­ché convient au poste sur lequel il a été recruté.

La période d’essai peut être renou­ve­lée une fois, si la conven­tion col­lec­tive le pré­voit et à condi­tion que cette pos­si­bi­lité soit pré­ci­sée dans le contrat de tra­vail ou la lettre d’enga­ge­ment. Le sala­rié doit donner son accord exprès et non équivoque. Pour des rai­sons de preuve en cas de litige, il est pré­fé­ra­ble de rédi­ger un accord écrit et signé par le sala­rié et l’employeur.

Pendant la période d’essai, le contrat de tra­vail peut être rompu libre­ment par l’employeur ou le sala­rié. Ils n’ont pas l’obli­ga­tion de moti­ver leurs rai­sons.

La période pro­ba­toire inter­vient en cas de chan­ge­ment de poste au sein de l’entre­prise.

Lorsqu’un sala­rié change de poste dans l’entre­prise, il n’est pas pos­si­ble de pré­voir une période d’essai. Par contre, l’employeur peut pré­voir une période pro­ba­toire, qui permet à l’employeur d’appré­cier la capa­cité du sala­rié à exer­cer ses nou­vel­les fonc­tions. La rup­ture de la période pro­ba­toire a pour effet de repla­cer le sala­rié dans ses fonc­tions anté­rieu­res.

La période pro­ba­toire doit être prévue dans le contrat de tra­vail, que ce soit dans le nou­veau contrat établi à l’occa­sion du chan­ge­ment de fonc­tion ou dans un ave­nant au contrat ini­tial. Le contrat de tra­vail pré­voit, par exem­ple :
 la durée de la période pro­ba­toire et son renou­vel­le­ment éventuel,
 les condi­tions de rup­ture de la période pro­ba­toire.

L’essai pro­fes­sion­nel consiste en un test de courte durée (rédac­tion d’un docu­ment, fabri­ca­tion d’une pièce) des capa­ci­tés pro­fes­sion­nel­les du sala­rié avant l’embau­che.

Il pré­cède la conclu­sion du contrat de tra­vail et ne doit pas être confondu avec la période d’essai, qui inter­vient après l’embau­che du sala­rié.

L’essai pro­fes­sion­nel n’est pas une pres­ta­tion de tra­vail. Il doit avoir lieu en dehors des condi­tions nor­ma­les d’emploi des sala­riés de l’entre­prise. L’essai pro­fes­sion­nel n’est pas rému­néré, sauf si des dis­po­si­tions conven­tion­nel­les ou col­lec­ti­ves le pré­voient.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)

Reconnaissance IADE en pratique avancée : arrêté du 05.09.25

Une avancée historique pour les infirmiers anesthésistes ! Après la reconnaissance en 2010 du (…)

Le décret sur l’infirmier référent validé par le HCPP

Au-delà des « logiques corporatistes d’un ancien temps », estime Thierry Amouroux, (…)