Barcelone : 8000 infirmières de 130 pays participent au Congrès international du CII

30 mai 2017

Anne Larinier, du Bureau National du SNPI CFE-CGC est à Barcelone (Espagne) au congrès 2017 du Conseil inter­na­tio­nal des Infirmières CII.

La pre­mière des quatre jour­nées de tra­vaux du Congrès a porté sur le rôle des infir­miè­res dans le ren­for­ce­ment des sys­tè­mes de santé. L’ora­trice prin­ci­pale invi­tée au Congrès, le doc­teur Mary Wakefield du Département de la santé et des ser­vi­ces sociaux du Gouvernement des États-Unis, a pro­noncé un dis­cours consa­cré aux dif­fé­ren­tes maniè­res dont les infir­miè­res doi­vent s’impli­quer dans les poli­ti­ques de santé.

Mme Wakefield a salué la prise de posi­tion du CII concer­nant la santé des migrants et des réfu­giés, car « nous avons le devoir de soi­gner les étrangers et de défen­dre les droits de tout un chacun ». Mme Wakefield a enfin observé que son expé­rience d’infir­mière avait joué un rôle déter­mi­nant dans son action au sein du Gouvernement des États-Unis ; et que notre pro­fes­sion avait la res­pon­sa­bi­lité de diri­ger le chan­ge­ment.

Ce dis­cours a été suivi d’un débat consa­cré aux modè­les inno­vants de soins pri­mai­res, dans lequel les inter­ve­nants ont sou­li­gné le rôle très impor­tant que les asso­cia­tions natio­na­les d’infir­miè­res jouent pour défen­dre notre pro­fes­sion, les infir­miè­res à titre indi­vi­duel et les modè­les de soins gérés par des infir­miè­res. Tine Hansen-Turton a donné l’exem­ple de dis­pen­sai­res de soins infir­miers qui, situés dans des cen­tres com­mer­ciaux, par­vien­nent à sur­mon­ter les obs­ta­cles finan­ciers, régle­men­tai­res et com­por­te­men­taux qui s’oppo­sent encore à l’ouver­ture de ser­vi­ces gérés par des infir­miè­res.

Dans l’après-midi, les experts ont montré com­ment les défis liés à la mon­dia­li­sa­tion de nos socié­tés sous-ten­dent les nou­veaux pro­blè­mes de santé ; dans quelle mesure les infir­miè­res ont une com­pré­hen­sion très nette des déter­mi­nants sociaux de la santé ; et enfin pour quel­les rai­sons les infir­miè­res sont les mieux pla­cées pour agir sur ces déter­mi­nants.

Lord Crisp a pré­senté le rap­port de son Groupe par­le­men­taire au sujet du triple impact des soins infir­miers :
- le monde n’attein­dra pas son grand objec­tif de cou­ver­ture sani­taire uni­ver­selle sans le ren­for­ce­ment des soins infir­miers, car les infir­miè­res repré­sen­tent la moitié des res­sour­ces humai­nes en santé.
- les infir­miè­res sont non seu­le­ment sous-évaluées, mais encore ne sont pas uti­li­sées à leur plein poten­tiel, autre­ment dit qu’elles ne peu­vent pas donner toute la mesure de leurs talents.
- le ren­for­ce­ment des soins infir­miers nous per­met­tra d’amé­lio­rer la santé, de pro­mou­voir l’égalité entre les sexes et de ren­for­cer les économies.

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