EHPAD : recommandations du Défenseur des droits

24 avril 2013

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a rendu publi­ques, le 23 avril 2013, une série de recom­man­da­tions "visant à pro­té­ger les droits des per­son­nes âgées vul­né­ra­bles avant et pen­dant leur séjour en établissements spé­cia­li­sés". Ces recom­man­da­tions ont été adres­sées au Premier minis­tre, à la minis­tre des Affaires socia­les et de la Santé, ainsi qu’à la minis­tre char­gée des Personnes âgées et de l’Autonomie.

Après Jean-Marie Delarue, Contrôleur géné­ral des lieux de pri­va­tion de liberté (CGLPL), en février 2013, le Défenseur des droits revient, à son tour, sur le recueil du consen­te­ment éclairé de la per­sonne âgée. "Ce consen­te­ment doit être recher­ché, dans la mesure du pos­si­ble, par l’élaboration d’un contrat type de séjour, clair et com­plet, har­mo­nisé et signé dans les règles et faci­li­tant la réso­lu­tion d’éventuels conten­tieux".

De fait, il pro­pose l’élaboration d’un contrat de séjour type, car le contrat de séjour n’a, pour l’heure, qu’une dimen­sion médico-sociale. Dominique Baudis pro­pose donc de le revi­si­ter "sous l’angle, non seu­le­ment médico-social, mais aussi sous celui du droit des patients, des usa­gers, du consom­ma­teur et du citoyen". Il appelle à enga­ger, "sans délai", un tra­vail inter­mi­nis­té­riel "en vue de pré­voir des clau­ses pro­tec­tri­ces ren­for­cées".

Le Défenseur des droits sug­gère d’étendre au champ médico-social, la dési­gna­tion d’une per­sonne de confiance, un dis­po­si­tif prévu par la loi du 4 mars 2012 rela­tive aux droits des mala­des. La loi 2002-2 a prévu l’obli­ga­tion pour chaque dépar­te­ment, de dési­gner des "per­son­nes qua­li­fiées", char­gées d’aider les usa­gers des établissements et ser­vi­ces sociaux et médico-sociaux à faire valoir leurs droits en cas de conflits. Mais plus de dix ans après, très peu de conseils géné­raux ont mis en place ce dis­po­si­tif.

Autre outil de la loi 2002-2 à ren­for­cer selon le Défenseur des droits : le Conseil de la vie sociale (CVS). Dominique Baudis sou­haite que cette ins­tance démo­cra­ti­que de l’EHPAD puisse jouer un rôle dans le trai­te­ment des plain­tes "afin d’en garan­tir la qua­lité et la dimen­sion éthique".

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)

Derrière chaque remboursement maladie : les cotisations de tous, pas un cadeau

L’Assurance Maladie a pris une excellente initiative pour rendre visible ce que finance la (…)

Ali FRAIN nouveau Président de la Fédération Santé Social CFE-CGC

L’Assemblée générale de la Fédération Santé-Social CFE-CGC vient d’élire Ali FRAIN à la (…)

Cures thermales et ALD : les plus fragiles encore mis à contribution

Un décret en attente de signature prévoit la fin du remboursement intégral des cures thermales (…)

Appel à tous les soignants :

Le 18 septembre, nous défendrons notre santé collective, les droits des patients, et la dignité (…)