Etudiants en IFSI : manifestation le 2 juin 2009
23 mai 2009
Communiqué de presse de la FNESI : Rendez-vous à 11h à Montparnasse, pour aller au ministère de la santé.
La FNESI (Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers) appelle les étudiants infirmiers à manifester le 2 juin devant le ministère de la santé.
Suite aux restitutions des groupes de travail engagés par le Ministère de la Santé et des Sports le 5 mai concernant la réforme des études infirmières, de nombreux points restent inacceptables.
En effet, la licence générale, le statut d’étudiant et les aides sociales sont les grands oubliés de ces négociations. Les étudiants en soins infirmiers (ESI), représentés par la FNESI (Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers) se feront entendre pour défendre leurs droits.
La formation de personnels efficaces et autonomes doit passer par la responsabilisation de l’étudiant afin qu’il soit impliqué au centre de sa formation. Or il n’est proposé aucune amélioration notable.
Il est inconcevable de priver les étudiants infirmiers des services universitaires tels le sport ou même l’accès à la médecine préventive ; sans oublier les aides sociales au rabais, avec des bourses régionales basées pour la plupart sur des montants datant de 2005 !
La réforme proposée va améliorer le contenu pédagogique de la formation en oubliant ce qui fait le quotidien de l’étudiant, son accompagnement, son statut et ses perspectives d’évolution. Avant de prendre soin des autres, il faudrait peut-être commencer par soi, et cette réforme attendue ne règle en rien les problématiques étudiantes.
Le Ministère ne proposant rien, les ESI vont agir :
Les étudiants infirmiers de toute la France manifesteront le 2 Juin devant le Ministère pour faire entendre leurs voix.
Ce n’est que par une mobilisation forte, représentative et nationale que les étudiants pourront montrer leur détermination et infléchir la réforme de leur formation inchangée depuis 1992.
Délails : lire l’article
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LETTRE OUVERTE AUX ETUDIANTS EN SOINS INFIRMIERS
Étudiants, étudiantes,
Depuis près de 9 ans, les étudiants en soins infirmiers (ESI), représentés par la FNESI, réclament une réforme en profondeur de leurs études.
30% d’arrêt en cours de formation, des numerus clausus qui ne sont même pas atteints par région, voici bien la preuve, s’il en fallait une, que la formation infirmière n’est plus en mesure de répondre efficacement aux besoins tant du système de soin que des étudiants destinés à en être les acteurs.
Il était donc inévitable d’actualiser les enseignements, de repenser la place des étudiants, de réévaluer leurs aides et services, seules solutions qui permettraient de redonner une attractivité à la formation.
C’est donc avec enthousiasme que cette réforme a été accueillie. Présentée comme une réponse aux problématiques de toute une profession, c’est finalement une réponse partielle qui est proposée.
Grade Licence et non diplôme national de licence
Pas de réelle autonomie de l’étudiant durant sa formation, tant au niveau des enseignements que dans la vie de l’IFSI.
Soutien social dérisoire des étudiants (aides sociales, indemnités de stage, accès à la santé, au sport, aux centres de documentations, aux ressources techniques, ...)
Autant d’insuffisances dans une réforme devant permettre de rattraper presque 30 années de retard sur les filières universitaires de l’enseignement supérieur.
Il est inacceptable que l’Etat ne se donne pas les moyens d’atteindre ses objectifs et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre encore pour enfin rattraper le retard accumulé.
La FNESI, organisation reconnue représentative des 80 000 étudiants en soins infirmiers, lance donc un appel à mobilisation afin de ne pas laisser appliquer une réforme qui nous nuirait.
Les ESI ne doivent pas devenir les grands oubliés de cette réforme, au risque de voir leur formation retomber dans l’immobilisme pour les prochaines décennies.
Le 2 juin prochain, tous les étudiants et étudiantes sont invités à se rassembler devant la gare Montparnasse afin d’aller manifester jusqu’au ministère avec la ferme intention d’obtenir des réponses et des engagements pour que la formation infirmière soit reconnue.