Fin de Vie : les professions de santé rappellent avec force deux notions fondamentales.

fin de vie infirmières

11 janvier 2016

Alors qu’en France les par­le­men­tai­res doi­vent exa­mi­ner pro­chai­ne­ment en Commission Mixte Paritaire la pro­po­si­tion de loi créant de nou­veaux droits en faveur des mala­des et des per­son­nes en fin de vie, les pro­fes­sion­nels du monde de la santé tien­nent à rap­pe­ler avec force deux notions essen­tiel­les et indis­so­cia­bles l’une de l’autre :

- 1. Donner la mort ne relève en aucune façon de la com­pé­tence des pro­fes­sion­nels de santé. La mis­sion fon­da­men­tale de tous les pro­fes­sion­nels de santé res­tera tou­jours de mettre en œuvre tout ce qui est pos­si­ble pour apai­ser les souf­fran­ces de chacun jusqu’au bout de sa vie dans le res­pect de son huma­nité.

Les fran­çais refu­sent de « mal mourir » ? Nous le refu­sons aussi. Pour éviter cela il est indis­pen­sa­ble de déve­lop­per la for­ma­tion en soins pal­lia­tifs et prise en charge de la dou­leur de tous les pro­fes­sion­nels de santé ainsi que la pos­si­bi­lité pour tous les citoyens de béné­fi­cier de soins adap­tés aussi bien au sein des établissements de santé, médico-sociaux, qu’à domi­cile. Il est également fon­da­men­tal d’enga­ger tous les soi­gnants au déve­lop­pe­ment de soins humains et de soins de sup­port dès le début de la vie. Des moyens humains et finan­ciers doi­vent être mis en œuvre en ce sens.

- 2. Soigner repré­sente tou­jours une ren­contre humaine où la reconnais­sance et la confiance mutuelle et réci­pro­que sont pri­mor­dia­les. La parole, la liberté et l’auto­no­mie de chacun des pro­ta­go­nis­tes se confron­tent et doi­vent mutuel­le­ment se res­pec­ter. Notre pra­ti­que quo­ti­dienne nous montre que soi­gner ne peut pas se réduire à la mise en œuvre d’une tech­ni­que face à un symp­tôme (tech­ni­que antal­gi­que, anxio­ly­ti­que, anti­py­ré­ti­que… voire séda­tive).

En effet, chaque situa­tion, sin­gu­lière et com­plexe, néces­site de tra­vailler de façon inter­dis­ci­pli­naire avec si pos­si­ble des accom­pa­gnants béné­vo­les ; c’est d’un art qu’il est ques­tion au cœur de l’huma­nité. Tous les jours, nous cons­ta­tons que l’accom­pa­gne­ment de celui qui souf­fre est essen­tiel et apai­sant.

Signataires du com­mu­ni­qué :
-  Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS)
-  Association Nationale des Gériatres et Gérontologues Libéraux (ANGGEL)
-  Convergence Soignants Soignés
-  Fédération Française des Associations de Médecins Coordonnateurs en EHPAD (FFAMCO)
-  Ligue contre le cancer
-  Ordre National des Infirmiers (ONI)
-  Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs (SFAP)
-  Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur SFETD)
-  Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG)
-  Société Française de Médecine Générale (SFMG)
-  Société Française de Psycho-Oncologie (SFPO)
-  Société de Réanimation de Langue Française SRLF)
-  Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI)
-  Jusqu’à La Mort Accompagner la Vie (JALMALV)
-  Association les petits frères des Pauvres
-  Union Nationale des Associations pour le déve­lop­pe­ment des Soins Palliatifs (UNASP)

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