Halte à la désinformation sur l’ordre infirmier

11 juin 2006

Réaction d’un groupe de cadres et IDE de l’hôpital AP-HP Corentin Celton, profondément agacés par les tracts de l’intersyndicale AP-HP hostile à l’ordre infirmier (juin 2006).

Quand allons-nous arrê­ter d’être mani­pu­lés ?

L’amal­game entre­tenu dans cer­tains tracts entre l’ordre infir­mier, Villepin et par­fois même Pétain, est ridi­cule et scan­da­leux. C’est oublier que de nom­breu­ses asso­cia­tions pro­fes­sion­nel­les sont favo­ra­bles à l’ordre, y ont tra­vaillé sérieu­se­ment depuis plus de 20 ans.

C’est pro­ba­ble­ment la meilleure chance d’avenir pour notre pro­fes­sion pour que les acteurs des soins infir­miers (infir­miè­res, cadres et spé­cia­li­sées...) puis­sent avoir un inter­lo­cu­teur capa­ble de repré­sen­ter l’ensem­ble sans lobby per­son­nel ou asso­cia­tif exclu­sif.

Ouvrons les yeux : actuel­le­ment la majeure partie des déci­sions échappe aux pro­fes­sion­nels les plus concer­nés. Lorsque les décrets de com­pé­tence sont revus, l’avis des méde­cins et des syn­di­cats prime sou­vent sur celui des infir­miè­res repré­sen­tées au sein des asso­cia­tions.

Nous n’avons pas d’état d’âme sur le fait de payer une coti­sa­tion annuelle, bien au contraire puis­que cela per­met­tra de finan­cer l’auto­no­mie de l’ordre et donc celui de notre pro­fes­sion.

Nous n’en avons pas non plus en payant une coti­sa­tion syn­di­cale annuelle.
Ces 2 repré­sen­ta­tions ne sont pas incom­pa­ti­bles voire même sont com­plé­men­tai­res car n’ont pas le même objec­tif. Il nous suffit de comp­ter le nombre de syn­di­cats de méde­cins.

Plus récem­ment la créa­tion des ordres des Masseurs Kinésithérapeutes et des podo­lo­gues n’a pas fait couler autant d’encre. Et force est de cons­ta­ter que les col­lè­gues kinés enga­gés res­tent aussi impli­qués dans l’action syn­di­cale.

Alors pour­quoi ces crain­tes ? ? ?

Ferions-nous peur par notre grand nombre ? ? ?

La dés­in­for­ma­tion éloigne du débat véri­ta­ble : elle nuit à terme à l’avenir des acteurs de soins infir­miers.

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