IADE : la DGOS a reçu les infirmiers anesthésistes

12 décembre 2015

Communiqué de l’intersyndicale IADE, le 03.12.15

La DGOS, les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les et l’asso­cia­tion natio­nale des étudiants repré­sen­tants l’ensem­ble de la pro­fes­sion IADE, se sont réunis une nou­velle fois ce jeudi 3 décem­bre au minis­tère de la santé. Le thème du jour était l’exer­cice pro­fes­sion­nel des IADE au bloc opé­ra­toire et en salle de sur­veillance post-inter­ven­tion­nelle.

L’élaboration d’un docu­ment met­tant à plat l’exer­cice actuel et les évolutions pos­si­bles et sou­hai­tées des pra­ti­ques IADE se pour­suit donc. Il sera ensuite débattu avec des orga­ni­sa­tions médi­ca­les sélec­tion­nées uni­la­té­ra­le­ment par le minis­tère.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les et l’asso­cia­tion natio­nale des étudiants IADE s’oppo­se­ront à ce que ce pro­ces­sus induise toute forme de limi­ta­tion de l’exer­cice actuel ou amène à l’élaboration d’une liste d’actes auto­ri­sés pour la pra­ti­que de l’anes­thé­sie-réa­ni­ma­tion péri et pero­pé­ra­toire

Faute d’un vrai trai­te­ment des causes, la pro­blé­ma­ti­que IADE per­dure au-delà du rai­son­na­ble. Elle puise ses sour­ces dans une non reconnais­sance : des pra­ti­ques réel­les et de leur apport à l’offre de soins, du niveau de res­pon­sa­bi­lité et d’auto­no­mie comme du niveau de for­ma­tion ini­tiale et conti­nue de cette pro­fes­sion.

L’exer­cice pro­fes­sion­nel IADE s’appuie sur une for­ma­tion de haut niveau assorti d’une expé­rience pro­fes­sion­nelle. Il est pré­ci­sé­ment décrit dans les réfé­ren­tiels d’acti­vité, de com­pé­ten­ces et de for­ma­tion qui ne sau­raient être revus à la baisse. Toute déci­sion en ce sens abou­ti­rait à pré­ca­ri­ser à la fois les IADE et l’offre de soins en anes­thé­sie-réa­ni­ma­tion, urgen­ces et secours pré hos­pi­ta­lier et algo­lo­gie

La pro­fes­sion toute entière attend au contraire un geste fort et déci­sif.

Un enga­ge­ment qui doit passer notam­ment par la reconnais­sance d’un niveau d’auto­no­mie actée par un ren­for­ce­ment régle­men­taire qui ne pourra se limi­ter à la rédac­tion d’une simple cir­cu­laire. Cette néces­saire évolution doit être com­plé­tée par un posi­tion­ne­ment adapté dans le Code de la Santé Publique et par la récu­pé­ra­tion d’un corps spé­ci­fi­que dans la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière.

Tout IADE, du public comme du privé, doit béné­fi­cier d’une rému­né­ra­tion à la hau­teur du niveau Master et de la reconnais­sance de l’apport de la pro­fes­sion au sys­tème de santé. Les repré­sen­tants des IADE font des pro­po­si­tions qui dépas­sent la seule pro­blé­ma­ti­que IADE et ren­for­cent l’offre de soin dans un contexte d’aus­té­rité bud­gé­taire. Souhaitons que les tutel­les et la société médi­cale pren­nent la mesure de l’impor­tance du sujet

Voir également :
 http://leplus.nou­ve­lobs.com/contri­bu­tion/1458309-infir­mier-anes­the­siste-je-suis-l-ano­nyme-du-bloc-ope­ra­toire-la-loi-sante-nie-mon-metier.html
 http://www.snia.net/

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