IADE : réponses aux questions des Députés

14 juillet 2010

Au JO du 13.07.10, le ministère répond aux questions des parlementaires avec les mensonges habituels sur la pénibilité et les effets sur le montant de la retraite (jusqu’à 15 % de pertes).

De nom­breux Députés ont posé des ques­tions écrites pour appel­ler l’atten­tion de Mme la minis­tre de la santé et des sports sur le statut des infir­miers anes­thé­sis­tes diplô­més d’État.

Suite à la réforme des études d’infir­miers, à savoir la reconnais­sance "licence, master, doc­to­rat", et à la réé­va­lua­tion des grilles indi­ciai­res qui en découle, ainsi qu’aux modi­fi­ca­tions issues de la loi rela­tif à la réno­va­tion du dia­lo­gue social, les IADE ont fait valoir des reven­di­ca­tions tenant à la reconnais­sance de leur cursus au regard des grilles indi­ciai­res, au main­tien de l’exclu­si­vité de com­pé­ten­ces et à la reconnais­sance de la péni­bi­lité de leur tra­vail : en consé­quence, quel­les grilles indi­ciai­res ou caté­go­rie vont être réser­vées à ces IADE afin de cor­res­pon­dre à leur niveau d’études bac + 5 ?

Texte de la réponse du minis­tère :

Les mesu­res pré­vues dans le pro­to­cole d’accord du 2 février 2010 rela­tif aux condi­tions d’inté­gra­tion en caté­go­rie A de la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière (FPH) des infir­miers et des pro­fes­sions para­mé­di­ca­les aux diplô­mes reconnus par les uni­ver­si­tés qui s’ins­cri­vent dans le cadre de la réforme licence-master-doc­to­rat (LMD), sont inté­grées dans l’arti­cle 30 du projet de loi de réno­va­tion du dia­lo­gue social et por­tant diver­ses dis­po­si­tions rela­ti­ves à la fonc­tion publi­que.

S’agis­sant du corps des infir­miers anes­thé­sis­tes diplô­més d’État (IADE), la grille indi­ciaire de celui-ci a déjà fait l’objet de reva­lo­ri­sa­tions impor­tan­tes dans le cadre du pro­to­cole du 14 mars 2001. Le pro­to­cole d’accord du 2 février 2010 ren­force ce mou­ve­ment, en accen­tuant davan­tage la reva­lo­ri­sa­tion chez les jeunes pro­fes­sion­nels.
- Les IADE qui opte­ront pour le nou­veau corps per­ce­vront à l’issue de la réforme un sup­plé­ment de rému­né­ra­tion de près de 2 880 EUR pour les plus jeunes d’entre eux.
- Les IADE en fin de car­rière per­ce­vront 2 064 EUR de plus que dans l’ancien statut.

Ces gains de rému­né­ra­tion seront méca­ni­que­ment très favo­ra­bles aux inté­res­sés en matière de droit à pen­sion. En effet, cette réforme attri­buera aux per­son­nels qua­si­ment l’équivalent d’un 13e mois de salaire, et donc natu­rel­le­ment un 13e mois de pen­sion. Rien ne sera imposé aux per­son­nels ; chacun fera libre­ment le choix le mieux adapté à sa situa­tion et à son projet de vie : conser­ver son statut actuel ; ou opter pour un nou­veau grade for­te­ment reva­lo­risé, avec une durée de car­rière ali­gnée sur le droit commun.

Cette évolution sta­tu­taire pro­po­sée aux infir­miers est cohé­rente avec les évolutions démo­gra­phi­ques. Sans méconnaî­tre la péni­bi­lité des postes de tra­vail, on cons­tate que les infir­miè­res pen­sion­nées de la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière et de la fonc­tion publi­que ter­ri­to­riale ont une espé­rance de vie com­pa­ra­ble à celles des autres Françaises. Selon les chif­fres donnés par la caisse natio­nale de retraite des agents des col­lec­ti­vi­tés loca­les, les infir­miers de la FPH ces­sent en moyenne d’exer­cer leur acti­vité à 57 ans, ten­dant ainsi à s’ali­gner sur le régime des infir­miers du sec­teur privé qui par­tent en retraite à partir de soixante ans, comme ceux des autres pays de l’Union euro­péenne, quel que soit leur mode d’exer­cice.

Concernant la réin­gé­nie­rie des études, la reconnais­sance au niveau licence des infir­miers en soins géné­raux était un préa­la­ble indis­pen­sa­ble. La même démar­che se pour­suit, en étroite col­la­bo­ra­tion avec les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les et pro­fes­sion­nel­les, pour réfor­mer les études des infir­miers spé­cia­li­sés. L’exclu­si­vité d’exer­cice des IADE, tel qu’il est reconnu et défini par le code de la santé publi­que, n’est en rien remise en cause par le pro­to­cole d’accord du 2 février 2010 ni par ses textes d’appli­ca­tion.

La minis­tre de la santé et des sports, avec les pro­fes­sion­nels et le minis­tère de l’ensei­gne­ment supé­rieur et de la recher­che, sou­haite la reconnais­sance d’un niveau master pour le diplôme d’IADE qui légi­ti­mera les évolutions de l’exer­cice d’IADE. Les tra­vaux doi­vent être conclus fin 2010 pour une prise en compte du nou­veau pro­gramme dès la ren­trée 2011. Le niveau d’exper­tise et de res­pon­sa­bi­lité des IADE sera pris en compte en 2011 dans les dis­cus­sions sur la prime de fonc­tion et de résul­tats. Les tra­vaux qui s’ouvri­ront en 2011 sur les condi­tions de tra­vail et les secondes par­ties de car­rière, dans le cadre du pro­to­cole LMD, inté­gre­ront les pro­blé­ma­ti­ques spé­ci­fi­ques de l’anes­thé­sie.

Réponse publiée au JO le : 13/07/2010 page : 7955

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