Infirmière de santé au travail et vaccination
25 juillet 2011
La vaccination contre la grippe saisonnière peut être réalisée au sein de l’entreprise par l’infirmière de santé au travail
Le Code de la santé publique inscrit dans le rôle propre de l’infirmier la vaccination antigrippale : l’infirmier peut donc sans prescription procéder à l’injection du vaccin anti-grippe mais cela sous certaines conditions :
La primo-injection demeure soumise à la prescription du médecin qui doit vérifier qu’il n’existe pas de contre-indication à la réalisation d’un tel vaccin sur son patient.
Cette possibilité n’est ouverte que pour certains patients Voici les textes concernant la vaccination antigrippale :
En effet, l’article R4311-5-1 de ce code dispose :
« L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer l’injection du vaccin antigrippal, à l’exception de la première injection, dans les conditions définies à l’article R. 4311-3 et conformément au résumé des caractéristiques du produit annexé à l’autorisation de mise sur le marché du vaccin injecté, sur certaines personnes dont les conditions d’âge et les pathologies dont elles peuvent souffrir sont précisées par arrêté du ministre chargé de la santé.
L’infirmier ou l’infirmière indique dans le dossier de soins infirmiers l’identité du patient, la date de réalisation du vaccin ainsi que le numéro de lot du vaccin lors de l’injection. Il ou elle déclare au centre de pharmacovigilance les effets indésirables portés à sa connaissance susceptibles d’être dus au vaccin. »
L’arrêté cité est celui du 19 juin 2011 publié au JO :
« Peuvent bénéficier de l’injection du vaccin antigrippal saisonnier effectuée par un infirmier ou une infirmière selon les modalités définies à l’article R. 4311-5-1 du code de la santé publique :
1° Les personnes âgées de 65 ans et plus ;
2° A l’exception des femmes enceintes, les personnes adultes atteintes d’une des pathologies suivantes :
affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l’ALD 14 dont l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive ;
insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause, y compris les maladies neuromusculaires à risque de décompensation respiratoire, les malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures, les malformations pulmonaires ou de la cage thoracique ;
maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l’ALD mais susceptibles d’être aggravées ou décompensées par une affection grippale, dont l’asthme, la bronchite chronique, les bronchiectasies, l’hyperréactivité bronchique ;
mucoviscidose ;
cardiopathies congénitales cyanogènes ou avec une HTAP et/ou une insuffisance cardiaque ;
insuffisances cardiaques graves ;
valvulopathies graves ;
troubles du rythme cardiaque graves justifiant un traitement au long cours ;
maladies des coronaires ;
antécédents d’accident vasculaire cérébral ;
formes graves d’affections neurologiques et musculaires dont une myopathie, une poliomyélite, une myasthénie, la maladie de Charcot ;
paraplégie et tétraplégie avec atteinte diaphragmatique ;
néphropathies chroniques graves ;
syndromes néphrotiques ;
drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalasso-drépanocytose ;
diabète de type 1 et de type 2 ;
déficits immunitaires primitifs ou acquis survenant lors de pathologies oncologiques et hématologiques, de transplantations d’organes et de cellules souches hématopoïétiques, de déficits immunitaires héréditaires, de maladies inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur, sauf en cas de traitement régulier par immunoglobulines ;
infection par le virus de l’immunodéficience humaine. »
Ainsi que le précise l’article R4311-5-1, l’infirmier qui procède à l’injection sans prescription doit indiquer, dans le dossier de soins infirmiers, l’identité du patient, la date de réalisation du vaccin ainsi que le numéro de lot lors de l’injection. Il déclare au centre de pharmacovigilance les effets indésirables portés à sa connaissance susceptibles d’être dus au vaccin.
Aussi, en tenant compte de ces éléments, la vaccination contre la grippe saisonnière peut être réalisée au sein de l’entreprise par l’infirmière de santé au travail