Loi infirmière : le SNPI reçu par la sénatrice Marie-Do Aeschlimann

15 avril 2025

Le SNPI a été reçu par Madame Marie-Do Aeschlimann, Sénatrice des Hauts-de-Seine et membre de la Commission des Affaires Sociales, très inves­tie dans la pré­ven­tion et la santé publi­que. Cette ren­contre s’ins­crit dans le cadre des consul­ta­tions préa­la­bles au vote de la future loi consa­crée à la pro­fes­sion infir­mière.

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI tient à remer­cier cha­leu­reu­se­ment la Sénatrice pour son écoute atten­tive concer­nant nos pro­po­si­tions d’amé­lio­ra­tions du texte adopté par l’Assemblée natio­nale, notam­ment :

Une for­ma­tion en quatre ans pour mieux répon­dre aux besoins actuels

Face à l’évolution des besoins de santé, le SNPI a défendu l’allon­ge­ment de la for­ma­tion infir­mière à quatre ans, inchan­gée depuis 1979. Cette année sup­plé­men­taire per­met­trait une montée en com­pé­ten­ces cru­ciale, notam­ment en santé publi­que, pré­ven­tion et ges­tion des par­cours com­plexes, avec un ren­for­ce­ment par­ti­cu­lier dans les domai­nes de la pédia­trie, de la santé men­tale et des soins cri­ti­ques.

Cette évolution est une néces­sité que nous déve­lop­pons ici : https://syn­di­cat-infir­mier.com/Formation-infir­miere-en-4-ans-pour-deve­lop­per-nos-com­pe­ten­ces-en-sante-publi­que.html

Cette qua­trième année, loin d’être une charge, est une oppor­tu­nité de ren­for­cer les savoirs infir­miers, d’assu­rer une meilleure auto­no­mie, et de mieux pré­pa­rer les futurs pro­fes­sion­nels à la com­plexité des mis­sions qui les atten­dent.
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Quatrieme-annee-d-etudes-infir­mie­res-une-annee-de-pro­fes­sion­na­li­sa­tion-pas-une.html

Reconnaissance du rôle infir­mier dans la ges­tion des crises

La Sénatrice a pu enten­dre nos argu­ments concer­nant l’impor­tance de reconnaî­tre for­mel­le­ment le rôle des infir­miè­res lors des catas­tro­phes sani­tai­res, ter­ro­ris­tes ou envi­ron­ne­men­ta­les.

Lors des catas­tro­phes (cyclo­nes, inon­da­tions…) les moyens clas­si­ques s’effon­drent sous la pres­sion, tandis que les infir­miè­res sont en pre­mière ligne, dans les dis­pen­sai­res, dans les cabi­nets infir­miers des quar­tiers détruits. Elles trient les bles­sés, ras­su­rent les famil­les, sta­bi­li­sent ceux qu’on ne peut pas encore évacuer.

Plus d’expli­ca­tions dans notre ana­lyse :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Premiers-sur-place-der­niers-consi­de­res-le-para­doxe-infir­mier-en-temps-de-crise.html

Mission d’accom­pa­gne­ment en santé envi­ron­ne­men­tale

Véritable sen­ti­nelle des inte­rac­tions santé/milieu de vie, l’infir­mière peut détec­ter les signaux pré­co­ces de vul­né­ra­bi­lité liés aux expo­si­tions toxi­ques. L’éco-infir­mier est un média­teur de savoirs, il sait tra­duire les connais­san­ces scien­ti­fi­ques en recom­man­da­tions pra­ti­ques acces­si­bles. De part le lien de confiance, l’infir­mière de famille va accom­pa­gner la tran­si­tion vers des choix de consom­ma­tion et d’habi­tat plus sains.

L’expo­si­tion aux pol­luants, aux per­tur­ba­teurs endo­cri­niens ou encore aux événements cli­ma­ti­ques extrê­mes devient un enjeu de santé publi­que. L’infir­mière, en contact direct avec les popu­la­tions, a un rôle péda­go­gi­que et de pré­ven­tion à jouer dans cette tran­si­tion vers une santé envi­ron­ne­men­tale. Pour elle, le lien entre santé et envi­ron­ne­ment n’est pas une théo­rie abs­traite, mais une réa­lité tan­gi­ble qu’elle affronte chaque jour, avec l’aug­men­ta­tion des crises d’asthme, des aller­gies sai­son­niè­res pro­lon­gées...

Une évolution néces­saire que nous détaillons ici :
https://syn­di­cat-infir­mier.com/Competences-infir­mie­res-et-sante-envi­ron­ne­men­tale.html

Renforcement du suivi péri­na­tal

Alors que la France connaît une hausse de la mor­ta­lité infan­tile et des iné­ga­li­tés d’accès aux soins en post-partum, il faut uti­li­ser les com­pé­ten­ces des 640.000 infir­miè­res géné­ra­lis­tes pour amé­lio­rer la pré­ven­tion et le suivi péri­na­tal, avec une reconnais­sance spé­ci­fi­que des actes exclu­sifs pour les 15.000 infir­miè­res pué­ri­cultri­ces.

Le SNPI pro­pose des mesu­res concrè­tes et effi­ca­ces pour agir dès les 1500 pre­miers jours de l’enfant :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Mortalite-infan­tile-et-si-les-infir­mie­res-etaient-la-reponse-que-la-France.html

Ces amen­de­ments ne sont pas de sim­ples ajus­te­ments. Ils repré­sen­tent une avan­cée his­to­ri­que vers un meilleur accès aux soins pour la popu­la­tion, et une adap­ta­tion plus cohé­rente des textes régis­sant notre pro­fes­sion aux défis sani­tai­res actuels.

Le SNPI salue la qua­lité des échanges avec Madame Aeschlimann et reste mobi­lisé pour que ces amen­de­ments, qui repré­sen­tent une avan­cée his­to­ri­que vers un meilleur accès aux soins pour tous les Français, soient inté­grés au texte de loi qui sera pro­chai­ne­ment exa­miné, avec un vote au Sénat le 5 mai.

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