Négociations LMD : les syndicats dénoncent la méthodologie, et exigent des négociations salariales rapides (décembre 2008)

17 décembre 2008

Les syndicats se mobilisent pour un dialogue constructif
et un « travailler autant pour (espérer) gagner plus » pour les professions paramédicales !

Au terme de la pre­mière réu­nion de concer­ta­tion sur la réforme des études para­mé­di­ca­les dans le cadre de la mise en place du cursus LMD (Licence, Master, Doctorat), les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les ci-des­sous dénon­cent la métho­do­lo­gie pro­po­sée par le minis­tère :
- fédé­ra­tions santé social CFE-CGC, SNCH et UNSA,
- syn­di­cats d’infir­miè­res libé­ra­les FNI, ONSIL et Convergence Infirmière,
- syn­di­cats d’infir­miè­res sala­riées CNI, SNICS-FSU, SNIES-UNSA et SNPI CFE-CGC
- Syndicat National des Infirmiers Sapeurs-Pompiers Professionnels SNSPP

Nous sommes de plus en plus dubi­ta­tifs sur la volonté réelle du Gouvernement : le 18 novem­bre, lors de l’ouver­ture de la concer­ta­tion sur la réforme LMD, il nous a été annoncé la mise en place de quatre grou­pes d’envi­ron 20 per­son­nes se réu­nis­sant un jour par mois, pour tra­vailler sur trois pre­miè­res pro­fes­sions à inté­grer dans le pro­ces­sus L.M.D : infir­miè­res, mas­seur -kiné­si­thé­ra­peu­tes et ortho­pho­nis­tes.

Or, lors de la réu­nion du 8 décem­bre plus de 50 per­son­nes étaient réu­nies pour seu­le­ment dis­cu­ter des cursus en l’espace de deux heures et non pour accom­plir un réel tra­vail de concer­ta­tion !

Malgré notre demande, la seconde réu­nion prévue dans les mêmes condi­tions le 6 jan­vier 2009 risque d’être tout aussi insuf­fi­sante et impro­duc­tive.

Les repré­sen­tants des minis­tè­res n’enten­dent pas ou ne veu­lent pas enten­dre nos deman­des et aspi­ra­tions légi­ti­mes à pou­voir tra­vailler serei­ne­ment et sérieu­se­ment sur des sujets aussi consé­quents. Le fait même que la métho­do­lo­gie de tra­vail et le temps consa­cré à chaque réu­nion ne soient pas négo­cia­bles en dit long sur la volonté de dia­lo­gue du minis­tère !

Il n’est pas ques­tion de réduire cette concer­ta­tion à des séan­ces sym­bo­li­ques de deux heures. Nous sou­hai­tons tra­vailler de manière cons­truc­tive, et pas sim­ple­ment par­ti­ci­per à des actions de com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale à partir d’une pseudo concer­ta­tion à vendre aux jour­na­lis­tes.

Le calen­drier des dis­cus­sions doit être tenu puis­que la négo­cia­tion doit être abou­tie au prin­temps. Nous jugeons le report des négo­cia­tions sala­ria­les qui décou­lent de cette reconnais­sance uni­ver­si­taire ten­dan­cieux, voire inac­cep­ta­ble. Pour nous, si les grands prin­ci­pes de la réor­ga­ni­sa­tion des cursus dans le pro­ces­sus LMD sont bou­clés en avril, les reva­lo­ri­sa­tions doi­vent suivre sans tarder, tant pour les futu­res diplô­mées que pour les infir­miè­res ou autres pro­fes­sion­nels en poste. Concevoir qu’une négo­cia­tion d’une telle impor­tance puisse atten­dre relè­ve­rait d’une forme de mépris affi­ché à l’encontre des pro­fes­sion­nels concer­nés.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les signa­tai­res deman­dent qu’au-delà du calen­drier contraint, la méthode de tra­vail pro­po­sée intè­gre des temps de réu­nion consé­quents avec un ordre du jour pré-établi d’une séance à l’autre, et que le gou­ver­ne­ment s’engage à ouvrir les négo­cia­tions d’ordre sta­tu­taire dès le prin­temps 2009.

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