Forte mobilisation des infirmier(e)s de l’Education nationale le 09.12.10

30 novembre 2010

Piqûre de rappel pour Luc Chatel le 9 décembre avec des centaines d’infirmier(e)s de l’Education nationale qui ont manifesté à Paris pour lareconnaissance de leur expertise. Le ministère a indiqué que des négociations étaient "prévues au cours de la première moitié de l’année 2011", une fois que l’ensemble des infirmières de la FPH auront exprimé leur choix de passer ou non en catégorie A.

Entre 400 et 600 infir­miè­res de l’Éducation natio­nale ont mani­festé ce jeudi 9 décem­bre à l’appel du Snies-Unsa Education et du Snics-FSU. Elles récla­ment de passer en caté­go­rie A de la fonc­tion publi­que, comme leurs col­lè­gues hos­pi­ta­liè­res, afin d’obte­nir une "reconnais­sance sociale" et une aug­men­ta­tion de salaire. Elles reven­di­quent également la créa­tion d’un master spé­cia­lisé pour leur pro­fes­sion (bac +5).

Selon une délé­ga­tion syn­di­cale reçue au minis­tère de l’Education, une lettre a été envoyée au minis­tre de la Santé Xavier Bertrand évoquant "la néces­sité d’avan­cer dans les négo­cia­tions", mais "il n’y a eu aucune avan­cée signi­fi­ca­tive" lors de cette entre­vue. Interrogé, le minis­tère a indi­qué que des négo­cia­tions étaient "pré­vues au cours de la pre­mière moitié de l’année 2011", une fois que l’ensem­ble des infir­miè­res de la FPH auront exprimé leur choix de passer ou non en caté­go­rie A.

Notre pro­fes­sion au sein du sys­tème éducatif est por­teuse d’une reven­di­ca­tion légi­time qui demeure
aujourd’hui sans réponse malgré les enga­ge­ments pris tant par le Ministre de l’Education natio­nale
que par le Président de la République d’une appli­ca­tion sans retard, par rap­port à la Fonction
Publique Hospitalière du pas­sage en caté­go­rie A des infir­miè­res de l’Education natio­nale.
En choi­sis­sant de consa­crer leur car­rière aux jeunes, les infir­mier(e)s de l’EN sont dure­ment
sanc­tionné(e)s par un dérou­le­ment de car­rière beau­coup plus lent alors que leur niveau de
qua­li­fi­ca­tion est iden­ti­que.

Une telle poli­ti­que ne peut qu’aggra­ver la pénu­rie de ces per­son­nels à l’Education natio­nale. En
effet, plus de 1500 équivalents temps plein ne sont pas pour­vus. De telles dis­cri­mi­na­tions entre les
Fonctions publi­ques vont empê­cher l’Education Nationale d’accueillir des infir­mier(e)s de la Fonction
Publique Hospitalière alors que la loi de mobi­lité est censée faci­li­ter ce type de par­cours.

Bien que légi­ti­mes et tout à fait insuf­fi­san­tes puisqu’elles ne cor­res­pon­dent pas à une grille indi­ciaire
de A type, les mesu­res obte­nues par nos col­lè­gues dans la Fonction Publique Hospitalière n’en sont
pas moins réel­les et déva­lo­ri­sent de fait notre pro­fes­sion qui se trouve une fois de plus dis­qua­li­fiée.

Aussi, nos col­lè­gues révolté(e)s par cette dis­cri­mi­na­tion récur­rente ont décidé de retour­ner dans la rue
à l’appel uni­taire du SNICS-FSU et du SNIES-UNSA Education le jeudi 9 décem­bre 2010, afin que les
décrets sta­tu­tai­res les concer­nant pour le pas­sage en caté­go­rie A, sor­tent dans les plus brefs délais.

A cette occa­sion, le SNICS-FSU et le SNIES-UNSA Education rap­pel­lent, d’autre part, que la
réflexion qui s’engage au même moment sur les mis­sions des infir­miè­res doit confir­mer leur ancrage
au sein des établissements sco­lai­res, pour répon­dre à une demande crois­sante des élèves et des
équipes éducatives. Ils rap­pel­lent notam­ment que les infir­mier(e)s de l’Education natio­nale ne sont
pas recruté(e)s pour faire des visi­tes médi­ca­les sys­té­ma­ti­ques pré­vues par la loi. L’accueil, l’écoute,
les soins, le suivi sont des mis­sions irrem­pla­ça­bles pour favo­ri­ser l’épanouissement per­son­nel et la
réus­site sco­laire.

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