Québec : 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS)

15 juillet 2010

MONTRÉAL, 14 juillet 2010 – « De nou­vel­les appro­ches en soins de pre­mière ligne, un meilleur accès aux ser­vi­ces et l’assu­rance d’un finan­ce­ment consa­cré uni­que­ment à la créa­tion de 500 postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes spé­cia­li­sées (IPS) en soins de pre­mière ligne et à leur for­ma­tion, voilà l’essen­tiel de ce que nous rete­nons de l’impor­tante annonce du minis­tre de la Santé et des Services sociaux , le Dr Yves Bolduc », déclare la pré­si­dente de l’Ordre des infir­miè­res et infir­miers du Québec (OIIQ), Mme Gyslaine Desrosiers.

L’annonce du minis­tre, faite en confé­rence de presse aujourd’hui dans les bureaux de l’OIIQ, confirme un budget de plus de 117 mil­lions de dol­lars réservé exclu­si­ve­ment à la créa­tion de nou­veaux postes d’IPS et à leur for­ma­tion. « L’an der­nier, nous avions recom­mandé de doter le Québec d’un plan com­plet sur le déploie­ment des IPS. Notre mémoire cou­vrait tous les éléments, de l’inci­ta­tion à pour­sui­vre des études, en pas­sant par un pro­gramme de bour­ses d’études, la col­la­bo­ra­tion des méde­cins à la for­ma­tion, le créa­tion et l’inté­gra­tion des postes d’IPS. Nous sommes heu­reux de cons­ta­ter que le gou­ver­ne­ment a adhéré à notre vision et aux pro­po­si­tions de l’OIIQ. Le finan­ce­ment confirmé par le minis­tre Bolduc per­met­tra d’attein­dre un nombre suf­fi­sant de postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes spé­cia­li­sées pour faire une dif­fé­rence réelle dans l’acces­si­bi­lité des soins », ajoute Mme Desrosiers.

« C’est un moment très impor­tant et attendu qui conclut posi­ti­ve­ment près de dix ans de tra­vail pour inté­grer cette fonc­tion d’infir­mière pra­ti­cienne spé­cia­li­sée dans le réseau », pré­cise la pré­si­dente de l’OIIQ. « Dans un contexte où 25 % de la popu­la­tion n’a tou­jours pas de méde­cin de famille, l’arri­vée de nou­vel­les pro­fes­sion­nel­les qui tra­vaille­ront en pre­mière ligne fera une dif­fé­rence nota­ble, en par­ti­cu­lier dans les grou­pes de méde­cine fami­liale (GMF) ».

De nou­veaux joueurs clés dans le réseau

On compte actuel­le­ment 25 IPS en soins de pre­mière ligne au Québec. Grâce à l’annonce minis­té­rielle, envi­ron 60 nou­vel­les IPS, pos­sé­dant une maî­trise et un diplôme d’études supé­rieu­res spé­cia­li­sées en scien­ces infir­miè­res et en soins de pre­mière ligne, inté­gre­ront chaque année le réseau de la santé. À ce rythme, ce sont plus de 500 IPS, par­te­nai­res du méde­cin de famille, que le sys­tème de santé accueillera.

Un nou­veau modèle de col­la­bo­ra­tion méde­cin-infir­mière est par­ti­cu­liè­re­ment adapté aux soins de pre­mière ligne qui com­pren­nent notam­ment ceux des­ti­nés aux per­son­nes aux prises avec une ou plu­sieurs mala­dies chro­ni­ques. Les infir­miè­res pra­ti­cien­nes jouent un rôle essen­tiel auprès de cette clien­tèle en pro­cé­dant aux suivis régu­liers, en appli­quant cer­tains trai­te­ments médi­caux, ainsi qu’en pres­cri­vant des tests diag­nos­ti­ques et des médi­ca­ments.

« Avec la créa­tion du rôle d’IPS en soins de pre­mière ligne, on peut parler d’une nou­velle appro­che et d’une meilleure adap­ta­tion de soins de santé aux défis que pose la très grande pré­va­lence des mala­dies chro­ni­ques qui ne ces­sera d’aug­men­ter avec le vieillis­se­ment de la popu­la­tion », pour­suit Mme Desrosiers. « C’est un fait reconnu dans le milieu de la santé, par­ti­cu­liè­re­ment en Ontario où elles sont 1250 IPS en soins de pre­mière ligne, qu’elles font une dif­fé­rence signi­fi­ca­tive dans les délais d’attente et dans l’accès aux soins de santé ».

« La créa­tion de 500 nou­veaux postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes de pre­mière ligne et leur for­ma­tion, c’est l’abou­tis­se­ment d’un tra­vail intense de concer­ta­tion avec les inter­ve­nants des milieux de la santé et de l’éducation. Avec l’annonce d’aujourd’hui, le gou­ver­ne­ment démon­tre qu’il appuie plei­ne­ment les infir­miè­res pra­ti­cien­nes spé­cia­li­sées dans leur nou­velle appro­che de soins, en par­te­na­riat avec les méde­cins. L’OIIQ accueille avec fierté ce témoi­gnage de confiance à l’égard des infir­miè­res. Avec leurs com­pé­ten­ces, les IPS relè­ve­ront le défi de par­ti­ci­per à l’amé­lio­ra­tion de l’acces­si­bi­lité des soins de pre­mière ligne dont béné­fi­ciera la popu­la­tion », conclut Gyslaine Desrosiers.

Source : http://www.oiiq.org/publi­ca­tions/com­mu­ni­ques.asp?no=290

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