Quebec : départs massifs en retraite dès 55 ans

11 avril 2010

Etude de l’OIIQ, l’Ordre des Infirmières du Quebec (avril 2010) parue sur Infostats, Bulletin ordinal de statistiques sur l’effectif infirmier du Québec.

Au Québec aussi, les départs mas­sifs à la retraite des nom­breux baby-boo­mers sont doré­na­vant immi­nents. Dès 2007-2008, le nombre d’infir­miè­res âgées de 55 ans ou plus qui n’ont pas renou­velé leur droit d’exer­cice aug­men­tait de 25 %. Les plus récen­tes don­nées sur l’effec­tif infir­mier du Québec indi­quent que près de 15 000 infir­miè­res sont main­te­nant âgées de 55 ans ou plus, âge auquel les départs à la retraite com­men­cent. Et 11 000 autres infir­miè­res, âgées de 50 à 54 ans, arri­ve­ront à cette étape dans les pro­chai­nes années.

Les infir­miè­res âgées de 55 ans ou plus repré­sen­tent actuel­le­ment 21 % de l’effec­tif infir­mier : il s’agit d’une infir­mière sur cinq. Cette pro­por­tion était de 17 % il y a cinq ans. Ce mou­ve­ment de départs en retraite aura un impact impor­tant sur le réseau public de la santé et des ser­vi­ces sociaux (RSSS) puis­que 83 % de l’effec­tif infir­mier du Québec y tra­vaille.

En ce qui a trait plus pré­ci­sé­ment au réseau public, les don­nées de l’OIIQ démon­trent que c’est à comp­ter de 54 ans que des infir­miè­res com­men­cent à pren­dre leur retraite. L’âge moyen au moment de la retraite est de 58 ans.

Au Québec, les infir­miè­res qui ont débuté à l’âge de 19 ans (en inté­grant les années d’études) peu­vent béné­fi­cier d’une pleine retraite dès l’âge de 54 ans si elles cumu­lent 35 années de ser­vice. Par contre, en France, une IDE hos­pi­ta­lière peut partir dès 55 ans, mais ne peut attein­dre le taux plein qu’au bout de 41 ans de coti­sa­tions.

L’OIIQ signale que dans cer­tains sec­teurs comme la santé men­tale, la géronto-géria­trie et les soins pério­pé­ra­toi­res, la pro­por­tion des infir­miè­res âgées de 55 ans ou plus atteint pres­que 25 %, alors que ces sec­teurs d’atti­rent pas les jeunes infir­miè­res. La situa­tion est par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tante en géronto-géria­trie, sur­tout si on consi­dère que le vieillis­se­ment de la popu­la­tion fera croî­tre la demande pour ces infir­miè­res.

Plus d’infor­ma­tions (avec en par­ti­cu­lier des gra­phi­ques) sur le site de l’OIIQ :
http://www.oiiq.org/uploads/perio­di­ques/info­stats/vol02n03/index.html

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