Suisse : reconnaissance accélérée des qualifications

6 avril 2013

Si pour les infirmières la reconnaissance existe depuis longtemps, se pose le problème des métiers de l’aide à domicile.

La reconnais­sance accé­lé­rée des qua­li­fi­ca­tions des tra­vailleurs euro­péens sus­cite en Suisse quel­ques préoc­cu­pa­tions : les méde­cins et les infir­miers s’inquiè­tent pour la sécu­rité des patients.

Les citoyens euro­péens sont en prin­cipe auto­ri­sés à exer­cer une pro­fes­sion régle­men­tée en Suisse durant au plus 90 jours par an mais ils doi­vent faire reconnaî­tre leurs qua­li­fi­ca­tions via un pro­ces­sus qui peut durer jusqu’à quatre mois. La nou­velle pro­cé­dure pro­po­sée devrait rame­ner les délais à deux mois maxi­mum.

Les qua­li­fi­ca­tions des can­di­dats seront véri­fiées selon une pro­cé­dure sim­pli­fiée. Si elles ne cor­res­pon­dent pas aux normes suis­ses, les pres­ta­tai­res devront se sou­met­tre à un examen d’apti­tude pour des pres­ta­tions thé­ra­peu­ti­ques, c’est-à-dire des acti­vi­tés ayant des impli­ca­tions en matière de santé ou de sécu­rité publi­ques.

Une fois adop­tée par le Parlement, cette modi­fi­ca­tion de l’accord bila­té­ral sur la libre cir­cu­la­tion des per­son­nes sera sou­mise au réfé­ren­dum faculta­tif sur les trai­tés et accords inter­na­tio­naux.

AIDE À DOMICILE : ZONE GRISE

Les infir­miè­res et infir­miers se préoc­cu­pent de la sécu­rité des patients, sou­vent âgés et déments, qui ont recours à l’aide à domi­cile. Le niveau de for­ma­tion de cer­tains pro­fes­sion­nels euro­péens du sec­teur est infé­rieur à celui exigé en Suisse, voire inexis­tant, a déclaré à l’ats Pierre Théraulaz, pré­si­dent de l’Association suisse des infir­miè­res et infir­miers (ASI).

Le projet de loi doit également per­met­tre de véri­fier que les tra­vailleurs de l’UE maî­tri­sent la langue de leurs patients, pour­suit-il. L’ASI plaide en outre pour l’ins­tau­ra­tion d’un regis­tre pro­fes­sion­nel actif, qui recen­se­rait entre autres les tra­vailleurs de l’UE inter­dits de pra­ti­que dans leur pays.

DÉLITS SEXUELS À VÉRIFIER

Les confé­ren­ces des direc­teurs can­to­naux de la santé (CDS) et de l’ins­truc­tion publi­que (CDIP) par­ta­gent ces inquié­tu­des dans une prise de posi­tion com­mune. La CDIP sou­haite que les pro­fes­sion­nels de l’éducation attes­tent qu’ils ne sont pas pour­sui­vis péna­le­ment dans leur pays, par exem­ple pour délits sexuels.

Les deux confé­ren­ces, asso­ciées au groupe de tra­vail qui a élaboré le projet de loi, sou­li­gnent la briè­veté des délais impar­tis pour l’examen du dos­sier des can­di­dats. Cela néces­site une adap­ta­tion des pro­cé­du­res, des lois et des ordon­nan­ces can­to­na­les, afin de gagner en effi­ca­cité, ajou­tent-elles.

Source : - http://www.roman­die.com/news/n/CHLibre_cir­cu­la­tio­nUE_la_reconnais­sance_des_qua­li­fi­ca­tions_inquie­te46050420131201.asp
- http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f0b2e196-9dd5-11e2-964e-2a49c197f380/La_reconnais­sance_acc%C3%A9l%C3%A9r%C3%A9e_des_qua­li­fi­ca­tions_inqui%C3%A8te
- http://www.tdg.ch/suisse/diplo­mes-euro­peens--seron­tils-reconnus-vite/story/10697117
- http://www.24heu­res.ch/suisse/diplo­mes-euro­peens--seron­tils-reconnus-vite/story/10697117

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