Violence aux urgences : quelles solutions ? (vidéo Public Sénat) #nosviesdabord

"thierry amouroux" infirmier vidéosurveillance hopital

21 mai 2018

Pour Thierry Amouroux, porte parole du syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI CFE-CGC), la vidéo­sur­veillance est « un gadget » : « ce qu’il faut, c’est trai­ter les causes. Pourquoi, il y a de la vio­lence aux urgen­ces ? C’est parce que les gens ont des temps d’attente anor­maux. Parce qu’il n’y a pas assez de soi­gnants (…) Ce qui est impor­tant c’est d’avoir du monde pour pren­dre en soin des patients qui vien­nent. On voit qu’il y a eu une aug­men­ta­tion très impor­tante de pas­sa­ges aux urgen­ces et que les effec­tifs n’ont pas suivi. Donc, du coup, la charge de tra­vail est très impor­tante, le temps d’attente des patients est très impor­tant (….) On n’a plus assez de temps pour accom­pa­gner cor­rec­te­ment les per­son­nes. »

Les invi­tés de l’émission de Public Sénat « On va plus loin » débat­tent du ren­for­ce­ment de la vidéo­sur­veillance dans les hôpi­taux, pour lutter contre la vio­lence envers le per­son­nel hos­pi­ta­lier : https://www.public­se­nat.fr/arti­cle/societe/video­sur­veillance-a-l-hopi­tal-un-gadget-86000

Aujourd’hui, les urgen­ces vita­les sont très rapi­de­ment prises en charge. A contra­rio, les patients qui vien­nent pour des consul­ta­tions atten­dent sou­vent plu­sieurs heures. La solu­tion, c’est avant tout de mieux rece­voir les patients​. Il n’y a pas assez de per­son­nel pour répon­dre aux besoins, c’est ce qui crée des situa­tions de ten­sion », expli­que Thierry Amouroux.

Le porte-parole du SNPI pointe un autre pro­blème. Selon lui, les per­son­nels soi­gnants agres­sés reçoi­vent rare­ment le sou­tien de leur direc­tion : « Il n’y a que dans 1 cas sur 4 que les direc­tions des hôpi­taux por­tent plainte pour sou­te­nir leur per­son­nel soi­gnant agressé : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Hopitaux-15-infir­miers-agres­ses.html

Voir également :
- Violences aux urgen­ces : « S’il y a des agres­sions, c’est parce que les patients atten­dent des heures » https://www.20mi­nu­tes.fr/societe/2272183-20180516-vio­len­ces-urgen­ces-agres­sions-parce-patients-atten­dent-heures
- Vidéosurveillance dans les hôpi­taux : et si ça ne ser­vait à rien ? https://www.jim.fr/mede­cin/actua­li­tes/pro_societe/e-docs/video­sur­veillance_dans_les_hopi­taux_et_si_ca_ne_ser­vait_a_rien__171783/docu­ment_actu_pro.phtml

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