ALD : règles d’indemnisation des arrêts de travail

5 septembre 2015

Une « affec­tion de longue durée » est une mala­die grave ou chro­ni­que qui néces­site une inter­rup­tion de tra­vail ou des soins pro­lon­gés. Certaines néces­si­tent des thé­ra­peu­ti­ques par­ti­cu­liè­re­ment coû­teu­ses et ouvrent droit au rem­bour­se­ment à 100 % des soins et trai­te­ments, d’autres non.

Mais toutes jus­ti­fient une indem­ni­sa­tion pro­lon­gée des arrêts de tra­vail. Ainsi les per­son­nes attein­tes d’une affec­tion de longue durée (ALD), sous réserve de cer­tai­nes condi­tions admi­nis­tra­ti­ves, peu­vent béné­fi­cier d’indem­ni­tés jour­na­liè­res pen­dant une durée de 3 ans, de date à date alors que, pour d’autres patho­lo­gies, les assu­rés ont droit à 360 indem­ni­tés jour­na­liè­res seu­le­ment par période de 3 ans.

Au terme de cette période de 3 ans cal­cu­lée de date à date, les sala­riés doi­vent avoir repris le tra­vail pen­dant une durée conti­nue d’au moins 1 an pour pou­voir béné­fi­cier à nou­veau d’indem­ni­tés jour­na­liè­res en cas de nouvel arrêt de tra­vail en lien avec la même ALD.

Dans le cas de patho­lo­gies évolutives, notam­ment lors­que les per­son­nes alter­nent les pério­des tra­vaillées et non tra­vaillées, ces règles peu­vent appa­raî­tre ina­dap­tées. En effet, un sala­rié en ALD peut n’avoir eu que quel­ques mois d’arrêt de tra­vail durant la période de 3 ans, soit moins que dans cer­tai­nes affec­tions hors ALD. C’est ce que reconnaît la minis­tre des Affaires socia­les, de la Santé et des Droits des femmes dans une réponse minis­té­rielle publiée le 30 juin 2015. Elle rap­pelle que cer­tai­nes adap­ta­tions sont cepen­dant inter­ve­nues récem­ment.

Ainsi, les assu­rés en ALD peu­vent béné­fi­cier d’un arrêt de tra­vail à temps par­tiel pour motif thé­ra­peu­ti­que même s’ils n’ont pas fait l’objet au préa­la­ble d’un arrêt à temps com­plet pour le même motif. Ce fai­sant, l’acti­vité par­tiel­le­ment main­te­nue sera rete­nue pour véri­fier la condi­tion mini­male d’exer­cice d’acti­vité pour se recons­ti­tuer des droits aux indem­ni­tés jour­na­liè­res.

Par ailleurs, les assu­rés ayant béné­fi­cié de moins de 360 jours d’IJ (que ce soit au titre de leur ALD ou hors ALD) au cours de la période d’indem­ni­sa­tion de 3 ans, peu­vent béné­fi­cier, au cours de l’année qui suit cette période de 3 ans, du ver­se­ment d’IJ dans la limite du dif­fé­ren­tiel entre 360 et le nombre d’IJ effec­ti­ve­ment per­çues pen­dant la période de 3 ans.

Source : Réponse du Gouvernement à une ques­tion écrite de l’Assemblée Nationale, publiée au JO le : 30/06/2015 : http://ques­tions.assem­blee-natio­nale.fr/q14/14-73222QE.htm

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)

Derrière chaque remboursement maladie : les cotisations de tous, pas un cadeau

L’Assurance Maladie a pris une excellente initiative pour rendre visible ce que finance la (…)

Ali FRAIN nouveau Président de la Fédération Santé Social CFE-CGC

L’Assemblée générale de la Fédération Santé-Social CFE-CGC vient d’élire Ali FRAIN à la (…)

Cures thermales et ALD : les plus fragiles encore mis à contribution

Un décret en attente de signature prévoit la fin du remboursement intégral des cures thermales (…)

Appel à tous les soignants :

Le 18 septembre, nous défendrons notre santé collective, les droits des patients, et la dignité (…)