Au Québec, l’Ordre pousse à la création de 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées

22 mars 2010

l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) exerce un lobbying pour la création de 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées, dites "superinfirmières".

Montréal, 16 mars 2010 – L’Ordre des infir­miè­res et infir­miers du Québec (OIIQ) est extrê­me­ment inquiet du silence entou­rant la créa­tion de 500 postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes spé­cia­li­sées (IPS) en soins de pre­mière ligne pro­mise en octo­bre 2009 par le minis­tre de la Santé et des Services sociaux. Cette annonce a été faite par le minis­tre Bolduc devant plus de 2000 infir­miè­res et infir­miers réunis au der­nier congrès annuel à Québec.

« À l’appro­che du budget qui sera déposé par le minis­tre des Finances vers le 25 mars pro­chain, l’OIIQ demeure sans nou­vel­les du finan­ce­ment des 500 postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes des­ti­nées à s’inté­grer aux grou­pes de méde­cine de famille », a déclaré la pré­si­dente de l’OIIQ, Gyslaine Desrosiers.

Pourtant en décem­bre 2009, les acteurs du milieu de la santé comme ceux de l’éducation ont appris que les minis­tres de la Santé et de l’Éducation, M. Yves Bolduc et Mme Michelle Courchesne, avaient donné le feu vert à la pré­sen­ta­tion d’un dos­sier de finan­ce­ment tant pour les postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes que pour les pro­gram­mes de for­ma­tion. Une déci­sion du Conseil des minis­tres à ce sujet était immi­nente. Depuis, rien n’émane du gou­ver­ne­ment. D’ailleurs, hier, dans un com­mu­ni­qué por­tant sur des solu­tions concer­tées, la Fédération inter­pro­fes­sion­nelle de la santé du Québec, la Fédération des méde­cins omni­pra­ti­ciens du Québec et la Fédération des méde­cins spé­cia­lis­tes du Québec ont uni leurs voix pour récla­mer la créa­tion des postes d’infir­miè­res pra­ti­cien­nes.

« Alors que l’Ontario compte 1240 infir­miè­res pra­ti­cien­nes de pre­mière ligne, le Québec n’en compte que 19. Partout où elles exer­cent, elles font une dif­fé­rence nota­ble sur les délais d’attente et sur l’accès aux soins de santé. Cela est un fait connu et reconnu par tous dans le milieu de la santé », a ajouté Mme Desrosiers. On sait également que les super­in­fir­miè­res sont requi­ses depuis plu­sieurs années pour amé­lio­rer l’accès aux ser­vi­ces de pre­mière ligne dans un contexte où 1,5 mil­lion de Québécois et de Québécoises n’ont pas de méde­cin de famille. On estime que 500 infir­miè­res pra­ti­cien­nes per­met­traient à près d’un demi-mil­lion de per­son­nes d’avoir accès à ces ser­vi­ces de pre­mière ligne.

Le gou­ver­ne­ment Charest a non seu­le­ment promis d’amé­lio­rer les ser­vi­ces de santé mais il a fait du déploie­ment des infir­miè­res pra­ti­cien­nes son enga­ge­ment numéro 1 en santé lors de la cam­pa­gne électorale de novem­bre 2008. « Qu’est-ce que le gou­ver­ne­ment attend pour annon­cer la solu­tion qui fait lar­ge­ment consen­sus pour réor­ga­ni­ser la pre­mière ligne au Québec ? a demandé Mme Desrosiers. La situa­tion est tel­le­ment urgente que s’il n’y a pas d’annonce claire de finan­ce­ment dans les pro­chains jours, la for­ma­tion des futu­res IPS pour l’année 2010 sera com­pro­mise. »

L’Ordre des infir­miè­res et infir­miers du Québec est un ordre pro­fes­sion­nel régi par la Loi sur les infir­miè­res et les infir­miers (L.R.Q., c. I-8) et par le Code des pro­fes­sions (L.R.Q., c. C-26). Sa prin­ci­pale fonc­tion est d’assu­rer la pro­tec­tion du public par la sur­veillance de l’exer­cice de la pro­fes­sion infir­mière. L’OIIQ a également pour man­dats de pro­mou­voir une pra­ti­que infir­mière de qua­lité et de contri­buer au main­tien des com­pé­ten­ces des infir­miè­res.

Source :
- http://www.oiiq.org/publi­ca­tions/espace_oiiq/situa­tion_infir­miere.asp
- http://lejour­nal­de­que­bec.canoe.ca/jour­nal­de­que­bec/poli­ti­que/pro­vin­ciale/archi­ves/2010/03/20100317-211335.html
- http://www.radio-canada.ca/nou­vel­les/Politique/2010/03/17/003-super-infir­mie­res-uni­ver­si­tes.shtml

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