Bilan du nouveau diplôme infirmier (2009/2012)

27 mai 2013

Bilan réalisé par la DGOS, Direction Générale de l’Offre de Soins.

Les résul­tats de l’enquête natio­nale por­tant sur l’appli­ca­tion de la réforme du diplôme d’Etat d’infir­mier ont été pré­sen­tés par la DGOS le 17 mai 2013 lors de la CHSCT (Commission d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail) du Conseil Supérieur de la FPH.

Le Secrétaire Général du SNPI CFE-CGC, Thierry Amouroux, est inter­venu pour deman­der :
- le rem­pla­ce­ment du port­fo­lio indi­geste et chro­no­phage (2h en début de stage, 2h à mi-stage, 2h en fin de stage) par un docu­ment sim­pli­fié, à l’exem­ple de ce qui est uti­lisé dans d’autres for­ma­tions
- le res­pect des enga­ge­ments de l’Etat sur la prime indi­vi­duelle de tuto­rat (le Projet de décret por­tant attri­bu­tion d’une prime aux infir­miers exer­çant les fonc­tions de tuteur avait été adopté lors du CSFPH du 30.06.11, mais le texte n’a jamais été publié au JO) http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Prime-de-tuto­rat-des-infir­miers-au.html
- la valo­ri­sa­tion du temps consa­cré au tuto­rat par les lieux de stage, sous forme de dota­tion en moyens de rem­pla­ce­ment (sup­pléance)
- une aug­men­ta­tion de l’offre de for­ma­tion au tuto­rat, nom­bres de tuteurs n’ayant pas été formés, ou ayant juste béné­fi­cié d’une séance d’infor­ma­tion sur le nou­veau pro­gramme
- la créa­tion d’une véri­ta­ble filière en scien­ces infir­miè­res, avec une véri­ta­ble licence (et non une simple reconnais­sance de grade acco­lée au DE) et un niveau master (seules deux uni­ver­si­tés pro­po­sent un master infir­mier)

La CFE-CGC a également dénoncé :
- la ségré­ga­tion dont sont vic­ti­mes les aides soi­gnants en pro­mo­tion pro­fes­sion­nelle, que l’on oblige à repren­dre leur ancien poste pen­dant les vacan­ces d’été, au lieu de leur lais­ser ce temps pour révi­ser et assi­mi­ler cette reprise d’études
- l’absence de volonté de per­met­tre aux for­ma­teurs en IFSI d’acqué­rir un master 2 (finan­ce­ment de la for­ma­tion, vali­da­tion des acquis de l’expé­rience)
- les cours théo­ri­ques dis­pen­sés par la fac de méde­cine sous forme de DVD, avec des cours des­ti­nés à des étudiants en méde­cine


Les com­men­tai­res sui­vants sont du minis­tère :

Perspectives de tra­vaux
- Evolutions de l’arrêté du 31 juillet 2009 (pas­sa­ges d’année, ses­sions de DEI) : juin 2013 ;
- Stages : groupe de tra­vail à partir de juin 2013 pour pré­co­ni­sa­tions fin 2013 et mise en œuvre en 2014 ;
- Suivi des étudiants et diplô­més : évolution de l’enquête pour une meilleure lisi­bi­lité des cohor­tes, avec suivi par­ti­cu­lier des pro­mo­tions pro­fes­sion­nel­les ;
- Modalités péda­go­gi­ques et évaluations : groupe de tra­vail à mettre en place fin 2013, à partir des cons­tats du bilan DGOS mais aussi de l’évaluation externe.

Bilan : stages
- Effets posi­tifs du par­te­na­riat entre IFSI et lieux de stages : accom­pa­gne­ment des équipes à la logi­que de cons­truc­tion des com­pé­ten­ces, for­ma­tions au tuto­rat, élaboration d’outils com­muns ;
- Implication forte des tuteurs, des for­ma­teurs et des pro­fes­sion­nels de proxi­mité mais temps consa­cré à l’enca­dre­ment insuf­fi­sam­ment valo­risé ;
- Difficultés per­sis­tan­tes : capa­ci­tés d’accueil insuf­fi­san­tes, manque de pro­fes­sion­nels formés au tuto­rat ;
- Port folio, outil de suivi de l’étudiant, chro­no­phage ; cri­tè­res pas tou­jours com­pris de façon iden­ti­que ;
- Hétérogénéité des par­cours de stages des étudiants, manque d’expé­rience en MCO pour cer­tains avant la prise de poste ;
- Complémentarité entre stages et tra­vaux pra­ti­ques par­fois dif­fi­cile à orga­ni­ser pour l’acqui­si­tions de l’ensem­ble des actes et acti­vi­tés.

Bilan : unités d’ensei­gne­ment
- Intérêt des scien­ces humai­nes, conte­nus arti­cu­lés avec les soins infir­miers, à mieux répar­tir sur les 3 ans ;
- Approche par pro­ces­sus inté­res­sante mais dif­fi­cile, cer­tains domai­nes à ren­for­cer (pédia­trie, psy­chia­trie, liens entre thé­ra­peu­ti­ques, patho­lo­gies et pro­ces­sus) ;
- Enseignements des scien­ces et tech­ni­ques infir­miè­res très inves­tis par for­ma­teurs et étudiants, col­la­bo­ra­tion avec les pro­fes­sion­nels des lieux de stage ;
- Unités d’inté­gra­tion jugées très posi­ti­ves, don­nant du sens au semes­tre et favo­ri­sant la démar­che réflexive ;
- Ressources iné­ga­les pour l’anglais et l’infor­ma­ti­que.

Bilan : moda­li­tés péda­go­gi­ques
- Intérêt péda­go­gi­que des tra­vaux diri­gés et du tra­vail per­son­nel guidé, points forts du réfé­ren­tiel mais par­fois dif­fi­ci­les à orga­ni­ser.
- Evolution de la réflexion péda­go­gi­que au cours des 3 ans de mise en œuvre, notam­ment autour des unités d’inté­gra­tion.
- Référentiel jugé très inté­res­sant, pro­fes­sion­na­li­sant et enri­chis­sant mais très dense, lais­sant peu de temps pour l’appro­pria­tion des connais­san­ces.
- Propositions d’actions : Articulations entre CM et TD à ren­for­cer, appro­che par simu­la­tion à déve­lop­per, suivi péda­go­gi­que à valo­ri­ser

Bilan : dis­po­si­tif d’ évaluation
- Diversité des moda­li­tés d’évaluation per­ti­nente ;
- Travail d’équipe sur le dis­po­si­tif d’évaluation, har­mo­ni­sa­tion régio­nale, cons­truc­tion entre IFSI et uni­ver­si­tés ;
- Intérêt des syn­thè­ses réa­li­sées par l’équipe péda­go­gi­que pour les CAC et le jury de DEI ;
- Mais nombre trop impor­tant d’évaluations, peu de regrou­pe­ments effec­tifs et manque de temps pour les révi­sions.

Bilan : impact sur les condi­tions de tra­vail
- Intérêt péda­go­gi­que du nou­veau réfé­ren­tiel, échanges avec l’uni­ver­sité enri­chis­sants, ren­for­ce­ment du rôle d’enca­dre­ment des équipes soi­gnan­tes, impli­ca­tion forte de tous les acteurs ;
- Augmentation de la charge de tra­vail des équipes péda­go­gi­ques et admi­nis­tra­ti­ves des IFSI : plus de tra­vaux diri­gés, com­plexité et indi­vi­dua­li­sa­tion des par­cours, coor­di­na­tion avec l’uni­ver­sité…. ;
- Augmentation de la charge d’enca­dre­ment des équipes soi­gnan­tes, dans un contexte tendu pour l’hôpi­tal.

Bilan du réfé­ren­tiel infir­mier,réa­lisé par le minis­tère, auprès des dif­fé­rents acteurs :
- Directeurs d’IFSI et équipes ;
- Etudiants ;
- Universités ;
- Fédérations d’employeurs ;
- Régions ;
- Agences régio­na­les de santé ;
- Directions régio­na­les de la jeu­nesse, des sports et de la cohé­sion sociale (DRJSCS) ;
- Organisations syn­di­ca­les.

Partager l'article