Campagne budgétaire et tarifaire 2009 : la FHF dénonce des estimations trompeuses

1er mars 2009

Communiqué du 26.02.09 de la FHF, Fédération Hospitalière de France

Alors que l’Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie fixé en 2009 pour l’hôpi­tal était déjà très infé­rieur à l’aug­men­ta­tion des char­ges résul­tant des déci­sions sala­ria­les prises par les pou­voirs publics et de l’inno­va­tion médi­cale, la Fédération Hospitalière de France déplore que la pro­gres­sion annon­cée des tarifs s’annonce plus inquié­tante encore.

Une pro­gres­sion des tarifs limi­tée à 0,45%, donc très infé­rieure à l’infla­tion géné­rale comme à l’indice des prix hos­pi­ta­liers cons­truit par l’ensem­ble des fédé­ra­tions repré­sen­ta­ti­ves ne peut en effet qu’aggra­ver les défi­cits des établissements hos­pi­ta­liers, les coûts mesu­rés par la nou­velle Echelle Nationale dif­fé­rant de plus en plus des tarifs offi­ciels.

Si la reconnais­sance, pour la pre­mière fois, de char­ges liées à la pré­ca­rité des patients et à la per­ma­nence des soins est un élément posi­tif, la méthode choi­sie pour iden­ti­fier ces sur­coûts, et l’incer­ti­tude per­sis­tante sur l’ampleur des dimi­nu­tions cor­res­pon­dan­tes des tarifs conduira la FHF à exer­cer la plus grande vigi­lance sur les condi­tions d’exé­cu­tion de la cam­pa­gne bud­gé­taire et tari­faire.

L’aug­men­ta­tion de l’acti­vité pré­vi­sion­nelle des établissements publics et privés, esti­mée à 1,7% et qui a servi de base à la cons­truc­tion tari­faire, est par ailleurs bien supé­rieure à l’évolution des besoins. Elle les condamne donc à une véri­ta­ble « fuite en avant », et pré­sente des ris­ques infla­tion­nis­tes contrai­res à l’inté­rêt géné­ral et aux objec­tifs de santé publi­que.

Alors que la situa­tion économique de la France impli­que des choix dif­fi­ci­les, la FHF rap­pelle qu’il est plus que jamais néces­saire d’allouer les res­sour­ces dans la plus grande trans­pa­rence, en rom­pant avec la pra­ti­que des effets d’annonce et des trans­ferts occultes de res­sour­ces au béné­fice d’autres acteurs de la santé, comme l’a déjà dénoncé la Cour des Comptes.

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