Des armoires de médicaments robotisées pour aider les IDE

11 décembre 2010

Quand les armoires de médicaments se robotisent, pour faciliter le travail de l’infirmière à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP)

A l’hôpi­tal comme ailleurs, le risque zéro n’existe pas. L’admi­nis­tra­tion du médi­ca­ment ne fait pas excep­tion à la règle. Cela n’empê­che pas l’AP-HP de mul­ti­plier les ini­tia­ti­ves pour limi­ter au maxi­mum les situa­tions à ris­ques et sécu­ri­ser les pra­ti­ques, à chaque étape du cir­cuit du médi­ca­ment. Les armoi­res infor­ma­ti­sées et sécu­ri­sées sont un exem­ple.

L’Hôpital euro­péen Georges-Pompidou (HEGP) est l’un des hôpi­taux de l’AP-HP qui dis­po­sent d’un sto­ckage de médi­ca­ments dans des armoi­res infor­ma­ti­sées et sécu­ri­sées, projet de sécu­ri­sa­tion du cir­cuit du médi­ca­ment est inté­gré dans le projet médi­cal et sou­tenu par la direc­tion et le coor­don­na­teur géné­ral des soins, Alain Bentounsi. « En 2000, nous en avions acquis 10, contre 21 aujourd’hui. Il en fau­drait 43 pour cou­vrir les besoins des ser­vi­ces de soins », expli­que Brigitte Sabatier, phar­ma­cienne à l’HEGP dans le ser­vice du Pr Patrice Prognon.

Le prin­cipe est simple

Après une iden­ti­fi­ca­tion par un mot de passe ou une reconnais­sance digi­tale, l’infir­mière sélec­tionne le patient puis le nom du médi­ca­ment recher­ché. En quel­ques secondes, le tiroir, aupa­ra­vant ver­rouillé s’ouvre et un repère lumi­neux iden­ti­fie l’empla­ce­ment du médi­ca­ment à pré­le­ver. Reste alors pour l’infir­mière à véri­fier s’il s’agit bien du bon pro­duit.

« C’est plus simple, on gagne du temps, car on ne cher­che pas dans l’armoire », témoi­gne une infir­mière du ser­vice de réa­ni­ma­tion médi­cale. Autres atouts de ces machi­nes auto­ma­ti­sées : une meilleure ges­tion du stock, une tra­ça­bi­lité et une sécu­rité accrue pour les patients (risque d’erreur en baisse, meilleur contrôle des stu­pé­fiants).

« Une double armoire contient jusqu’à 420 réfé­ren­ces, soit 95 % des besoins des soi­gnants. Pour le réap­pro­vi­sion­ne­ment, la machine liste auto­ma­ti­que­ment les quan­ti­tés man­quan­tes. Auparavant, les infir­miè­res géraient elles-mêmes la com­mande et le ran­ge­ment », détaille Béatrice Dejean, pré­pa­ra­trice en phar­ma­cie.

La pro­chaine étape ?

« La pres­crip­tion médi­cale connec­tée à la machine per­met­tant à l’infir­mière un pré­lè­ve­ment rapide des médi­ca­ments sans saisie », avance Brigitte Sabatier.

Source : Eric Allermoz - AP-HP Mag n°126

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Santé mentale : quand l’infirmier tient le fil du soin

Un Français sur cinq connaîtra un épisode de trouble psychique dans sa vie. Les passages aux (…)

Décret infirmier : le SNPI alerte sur la dénaturation de la loi et saisit les parlementaires

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce le projet de décret (…)

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)