Dispositif d’indemnisation des victimes de la Dépakine®

11 septembre 2016

Le minis­tère des Affaires socia­les et de la Santé a annoncé, le 24 août 2016, plu­sieurs mesu­res des­ti­nées à assu­rer la prise en charge médi­cale et l’indem­ni­sa­tion des vic­ti­mes de l’expo­si­tion à l’acide val­proï­que (Dépakine® et déri­vés), et à ren­for­cer la pré­ven­tion des ris­ques liés à la prise de ces médi­ca­ments ainsi que les mesu­res de pré­cau­tion.

Parmi ces mesu­res, on relève notam­ment :
 la mise en place dans les 6 mois d’un pro­to­cole de dépis­tage des per­son­nes expo­sées in utéro à l’acide val­proï­que qui per­met­tra une prise en charge totale par l’Assurance mala­die des soins des patients ainsi iden­ti­fiés ;
 la mise en place d’un dis­po­si­tif d’indem­ni­sa­tion pour les vic­ti­mes, qui sera voté au Parlement d’ici la fin de l’année dans le cadre des lois finan­ciè­res ;
 le ren­for­ce­ment de l’infor­ma­tion liée à la prise de médi­ca­ments conte­nant de l’acide val­proï­que au cours de la gros­sesse : un pic­to­gramme indi­quant le danger de son uti­li­sa­tion pen­dant la gros­sesse sera apposé dans les 6 mois sur les boîtes de médi­ca­ments en plus des men­tions d’alerte déjà exis­tan­tes.

Ces mesu­res inter­vien­nent à la suite d’une étude réa­li­sée par l’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des pro­duits de santé (ANSM) et la Caisse natio­nale d’assu­rance mala­die (CNAMTS).

L’acide val­proï­que permet de trai­ter l’épilepsie. Il est également pres­crit en trai­te­ment du trou­ble bipo­laire. Lorsqu’il est pris par des femmes encein­tes, il peut pro­vo­quer des mal­for­ma­tions congé­ni­ta­les chez l’enfant (ano­ma­lies de fer­me­ture du tube neural, autisme ou trou­bles appa­ren­tés).

Si vous êtes une fille, une ado­les­cente, une femme en âge de pro­créer ou une femme enceinte, votre méde­cin spé­cia­liste ne pourra vous pres­crire le val­proate qu’en cas d’échec des autres trai­te­ments.

Si vous êtes déjà sous trai­te­ment et suivie par un méde­cin géné­ra­liste, vous devez pren­dre rendez-vous rapi­de­ment
avec un méde­cin spé­cia­liste pour qu’il réé­va­lue votre trai­te­ment.
Si vous êtes une femme en âge de pro­créer et que le val­proate est la seule option thé­ra­peu­ti­que :
 Avant de vous pres­crire ce médi­ca­ment, votre méde­cin spé­cia­liste devra vous avoir expli­qué les ris­ques pour un
enfant à naître en cas de gros­sesse.
 Après en avoir parlé avec lui et si vous en êtes d’accord, lisez atten­ti­ve­ment et signez le for­mu­laire d’accord de soins
qui vous sera remis par votre méde­cin spé­cia­liste.
 Vous devez uti­li­ser une contra­cep­tion effi­cace pen­dant votre trai­te­ment.

Nouvelles condi­tions de pres­crip­tion et de déli­vrance des spé­cia­li­tés à base de val­proate et déri­vés (Dépakine®, Dépakote®, Dépamide®, Micropakine® et géné­ri­ques) du fait des ris­ques liés à leur uti­li­sa­tion pen­dant la gros­sesse : http://ansm.sante.fr/S-infor­mer/Informations-de-secu­rite-Lettres-aux-pro­fes­sion­nels-de-sante/Nouvelles-condi­tions-de-pres­crip­tion-et-de-deli­vrance-des-spe­cia­li­tes-a-base-de-val­proate-et-deri­ves-Depakine-R-Depakote-R-Depamide-R-Micropakine-R-et-gene­ri­ques-du-fait-des-ris­ques-lies-a-leur-uti­li­sa­tion-pen­dant-la-gros­sesse-Lettre-aux-pro­fes­sion­nels-de-sante

Rapport d’étude « Exposition à l’acide val­proï­que et ses déri­vés au cours de la gros­sesse en France de 2007 à 2014 : une étude obser­va­tion­nelle sur les don­nées du SNIIRAM » http://social-sante.gouv.fr/minis­tere/docu­men­ta­tion-et-publi­ca­tions-offi­ciel­les/rap­ports/sante/arti­cle/rap­port-d-etude-expo­si­tion-a-l-acide-val­proi­que-et-ses-deri­ves-au-cours-de-la

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)

Derrière chaque remboursement maladie : les cotisations de tous, pas un cadeau

L’Assurance Maladie a pris une excellente initiative pour rendre visible ce que finance la (…)

Ali FRAIN nouveau Président de la Fédération Santé Social CFE-CGC

L’Assemblée générale de la Fédération Santé-Social CFE-CGC vient d’élire Ali FRAIN à la (…)

Cures thermales et ALD : les plus fragiles encore mis à contribution

Un décret en attente de signature prévoit la fin du remboursement intégral des cures thermales (…)

Appel à tous les soignants :

Le 18 septembre, nous défendrons notre santé collective, les droits des patients, et la dignité (…)