Le respect dans la relation soignant/soigné

23 janvier 2011

Respecter quelqu’un, c’est avoir de la consi­dé­ra­tion à son égard, c’est le reconnaî­tre vrai­ment comme por­teur de la même dignité que soi. Dans la rela­tion entre l’infir­mière et le patient, le res­pect se mani­feste notam­ment par l’appro­che de l’infir­mière, par son écoute, ainsi que par la façon dont elle répond aux besoins et atten­tes expri­més par la per­sonne prise en charge.

Le res­pect est incontes­ta­ble­ment essen­tiel à la rela­tion de confiance qui s’établit entre l’infir­mière et la per­sonne soi­gnée. Cette obli­ga­tion déon­to­lo­gi­que est si fon­da­men­tale qu’elle exige que l’infir­mière, dans le cadre de sa pra­ti­que, agisse avec res­pect tant envers la per­sonne à qui elle pro­di­gue des soins qu’envers son conjoint, sa famille ou les per­son­nes qui lui sont signi­fi­ca­ti­ves.

Parfois les patients disent ne pas avoir été com­pris, avoir été bles­sés dans leur dignité, ou encore ils sou­tien­nent qu’on a eu à leur égard une appro­che imper­son­nelle, qu’on n’a pas tenu compte de leurs atten­tes ou besoins, voire même qu’on les a igno­rés.

Dans la grande majo­rité de ces situa­tions, l’infir­mière n’avait pas l’inten­tion d’être irres­pec­tueuse. Cependant, lors­que la per­sonne soi­gnée ou sa famille sou­haite abor­der cet aspect avec elle, il n’est pas rare de voir la situa­tion se dété­rio­rer, soit parce que l’infir­mière ne réa­lise pas l’impact de ses atti­tu­des, propos ou gestes ou encore parce qu’elle adopte une atti­tude défen­sive.

Voici quel­ques pistes pour inter­ve­nir dans ces situa­tions :
 Restez pro­fes­sion­nelle en tout temps ;
 Si vous le pouvez, mettez de côté ce que vous faites et consa­crez toute votre atten­tion au patient ou à sa famille. Si vous ne pouvez inter­ve­nir sur le moment, indi­quez à la per­sonne soi­gnée et à sa famille quand vous pour­rez les ren­contrer. En réa­gis­sant sur-le-champ, vous démon­trez que vous êtes à l’écoute de leurs préoc­cu­pa­tions et ceci contri­buera à main­te­nir leur confiance ;
 Reconnaissez, s’il y a lieu, qu’il y a eu un pro­blème et dis­cu­tez fran­che­ment des événements ;
 Offrez des excu­ses, s’il y a lieu. Certaines situa­tions peu­vent l’exiger et des excu­ses sin­cè­res témoi­gnent d’une sen­si­bi­lité à l’expé­rience d’autrui.

Il importe de se rap­pe­ler qu’une infir­mière qui com­mu­ni­que effi­ca­ce­ment et qui prend les devants dans une situa­tion pro­blé­ma­ti­que peut influer posi­ti­ve­ment sur la réac­tion du client ou de sa famille.

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