Ministère : le mépris de la profession infirmière

25 janvier 2016
Décidément, le ministère de la santé paraît bien méprisant envers la profession infirmière !
Dernièrement déjà, le décret du 5 janvier 2016 a créé le « Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie » sans aucune infirmière au conseil d’orientation ! « Nous trouvons curieux, stupide et scandaleux d’oublier une représentation de ces 500.000 "bons petits soldats du soin" qui assurent en première ligne la permanence des soins, 24h/24, 7 jours sur 7. Le Ministère estime t-il que les infirmières n’ont pas la compétence nécessaire pour cela ? » s’insurge Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers.
Cette fois ci, c’est le projet de texte sur la composition des instances du DPC, le Développement Professionnel Continu, qui fait réagir la profession : http://www.syndicat-infirmier.com/Projet-de-texte-DPC-une.html
Première chose, nous demandions à disposer d’une « Commission Scientifique Indépendante » pour chacune des trois filières (soins, médico-technique, rééducation). Or la DGOS nous propose juste une « Commission Scientifique Indépendante des professions paramédicales », pour traiter de 22 métiers différents ! Comment se fait-il que les 600.000 infirmières ne puissent pas avoir leur propre CSI, alors que les 22.000 sages-femmes ont la leur ?
Deuxième chose, au sein de cette commission fourre-tout, la DGOS ne nous accorde que 4 sièges sur 38 : quatre pour 600.000, alors que d’autres ont 2 sièges pour 13.000 membres. Le ministère nous assimile à « La Ferme des animaux » de George Orwell : Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ! réagit Thierry Amouroux.
Mais le summum est atteint avec la découverte dans les organisations chargées de désigner les représentants infirmiers d’une "Association française pour la recherche et l’évaluation en soins infirmiers" ! Cette structure aussi inconnue qu’éphémère a été créée en 2006... visiblement sans jamais se réunir depuis ni produire un document ! La seule trace de son existence sur internet est sa création ! Dix ans après son nom ressort d’un dossier poussiéreux du ministère, pour décider de notre représentation ! C’est dire la considération que nous accorde la DGOS...