Repenser la carrière d’infirmier

A l’occasion du Salon Infirmier, Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI a participé à la table ronde "Repenser la carrière d’infirmier" avec la députée Nicole Dubré-Chirat, Adrien Beata co-fondateur d’Hublo, et Aurélien PIERRE expert RH de l’ANAP, animée par Angeline Charbonnier, dans l’agora du Salon #Tech4Health

Fidéliser les #infirmières à l’#hôpital repose sur plusieurs axes :

– Revaloriser les #salaires pour refléter le niveau de #responsabilité et de #compétence, et prendre en compte l’ancienneté. Les infirmières françaises sont sous-payées (moins 10% sous le salaire infirmier moyen) la tentation est grande d’aller travailler en Belgique, en Suisse ou au Luxembourg où le salaire brut est nettement supérieur.

– Améliorer les conditions de travail.
La "loi sur les #ratios de #patients par #infirmière" publiée en janvier va réduire la charge de travail. Jusqu’ici, on devait gérer 2 fois plus de patients que dans les normes internationales (6 à 8 patients par infirmière selon les pathologies), compromettant la qualité des soins et augmentant le risque d’erreurs.
Ce texte envoie un message fort aux #soignants, épuisés et désabusés. 180 000 infirmiers ont quitté la profession faute de conditions de travail compatibles avec leur engagement. Cela va réduire les changements de plannings, et donc améliorer l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Réduire la charge de travail des soignants sauve des vies et stabilise le système de santé.
Cela va aussi redonner du sens, alors qu’aujourd’hui les infirmiers courent d’un patient à l’autre, d’une chambre à l’autre, qu’ils n’arrivent pas à assurer la qualité des soins qu’ils souhaiteraient.

– Faciliter l’accès à la #formation continue et aux programmes de développement professionnel, et reconnaître les compétences acquises par des #certifications valorisées financièrement. Et pour ceux qui le souhaitent, créer de véritables #parcours d’évolution (pratique avancée, management, spécialisations cliniques)

– Accroître l’#autonomie décisionnelle des infirmiers dans leur pratique.
C’est l’objet de la "loi infirmière" adoptée en mars à l’Assemblée nationale, qui doit être votée au Sénat en mai.
Elle reconnait enfin l’accès direct à la prise en soin infirmière, la #consultation infirmière et le #diagnostic infirmier dans le rôle #autonome.
Des amendements portés par les organisations infirmières ont été repris par des députés, notamment : l’#orientation par l’infirmière, le premier recours, la reconnaissance du rôle #relationnel, la #conciliation médicamenteuse.

– Repenser la #formation en augmentant la durée des études de 3 à 4 ans :
– tant pour la #qualité des #soins et la #sécurité des patients
https://syndicat-infirmier.com/Un-an-de-plus-pour-sauver-des-vies-l-evidence-que-les-senateurs-doivent-voter.html
– que pour la #professionnalisation des étudiants, et la #fidélisation des nouveaux diplômés
https://syndicat-infirmier.com/Quatrieme-annee-d-etudes-infirmieres-une-annee-de-professionnalisation-pas-une.html

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