Revalorisation salariales et LMD : pas d’étrennes pour les infirmières

6 janvier 2010

La séance de négo­cia­tions sala­ria­les du 5 jan­vier 2010 avec les 8 orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les repré­sen­ta­ti­ves, dans le cadre de la reconnais­sance des com­pé­ten­ces liée à la réforme LMD des pro­fes­sions para­mé­di­ca­les devait être conclu­sive : vu la fai­blesse des pro­po­si­tions minis­té­riel­les, une nou­velle réu­nion est prévue dans 15 jours sur un nou­veau texte.

Nous sommes effec­ti­ve­ment loin des annon­ces de Roselyne Bachelot, qui pro­met­tait mi-décem­bre, sans doute sti­mu­lée par l’arri­vée du Père Noël, « 2000 euros de plus par an » aux infir­miè­res ! expli­que Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du syn­di­cat infir­mier SNPI CFE-CGC. Le projet écrit de pro­to­cole ne pré­voit qu’un reclas­se­ment en 2011, soit pas un cen­time de reva­lo­ri­sa­tion en 2010 !

Certes, Roselyne Bachelot a ouvert la der­nière séance de négo­cia­tions par un dis­cours conte­nant un cer­tain nombre d’évolutions par rap­port au texte de décem­bre 2009 qui avait été rejeté par les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les :
 un reclas­se­ment en caté­go­rie A des infir­miers en jan­vier 2011 au lieu d’octo­bre 2011
 une der­nière aug­men­ta­tion en 2015 et non plus 2016

Mais elle n’a rien cédé sur le « chan­tage à la retraite », qui est pour­tant un point de blo­cage pour l’ensem­ble des orga­ni­sa­tions, car le dos­sier « retraite » doit être traité par le gou­ver­ne­ment au deuxième semes­tre 2010 pour l’ensem­ble des sala­riés, et l’âge de départ est fonc­tion de la péni­bi­lité, non du salaire. En effet, selon les études objec­ti­ves de la caisse de retraite CNRACL, 1 IDE sur 4 part à la retraite en inva­li­dité, et leur espé­rance de vie est infé­rieure à celle d’une femme fran­çaise.

La reva­lo­ri­sa­tion des IDE de classe nor­male (pre­mier grade) comme celles des IDE de classe supé­rieure (deuxième grade) sera de 7 à 10 points (soit 32 à 46 euros brut par mois). Mais pour passer en caté­go­rie A, les IDE devraient renon­cer à toutes les mesu­res spé­ci­fi­ques à la grande péni­bi­lité du métier :
 pos­si­bi­lité de partir à la retraite à 55 ans (mais pas à taux plein !)
 boni­fi­ca­tion d’un an tous les 10 ans en caté­go­rie active

Pour les infir­miè­res qui refu­se­raient le chan­tage sur les retrai­tes, il est prévu un droit d’option pour une grille inter­mé­diaire en B, le « nouvel espace sta­tu­taire, NES » tou­jours en octo­bre 2011, avec une aumône de 4 point, soit 18 euros brut par mois.

Pour le SNPI CFE-CGC, le pas­sage en caté­go­rie A doit repré­sen­ter un gain de 100 euros par mois pour chacun, sans remise en cause de la caté­go­rie active, afin de répon­dre aux objec­tifs d’attrac­ti­vité et de fidé­li­sa­tion.

Signez et faites signer la péti­tion en télé­char­ge­ment (en haut à droite de l’arti­cle)

Pour plus de détails :
 http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Revalorisation-sala­ria­les-et-LMD.html

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

De Bruxelles à Paris : le même combat pour protéger les patients et les vulnérables

Quand un gouvernement décide de réduire massivement les dépenses publiques, ce ne sont jamais (…)

Diabète, surpoids, cancers : le Nutri-Score peut changer la santé publique

Informer pour prévenir. Prévenir pour protéger. La prévention n’est pas un slogan : c’est le (…)

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)