Mouvement infirmier unitaire du 7 mars 2017

16 février 2017

Face à la souffrance au travail qui résulte des plans d’économies dans les établissements de santé (3 milliards suite au vote de l’ONDAM lors de la loi de financement de la sécurité sociale), une troisième journée de mobilisation est prévue le mardi 7 mars.

Las du mépris de Marisol TOURAINE, l’ensem­ble de la pro­fes­sion infir­mière inter­pelle le futur pré­si­dent.

Communiqué du 15 février 2017 - Dans la conti­nuité des mobi­li­sa­tions infir­miè­res des 8 novem­bre 2016 et 24 jan­vier 2017, les orga­ni­sa­tions asso­cia­ti­ves et syn­di­ca­les AEEIBO, ANFIIDE, ANPDE, CEEIADE, Convergence infir­mière, CNI, FNI, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE, UNEF, UNIDEL appel­lent les étudiants en soins infir­miers, les infir­miers, les infir­miers spé­cia­li­sés (infir­miers anes­thé­sis­tes, infir­miers de blocs opé­ra­toi­res, infir­miè­res pué­ri­cultri­ces) et les infir­miers cadres de santé à se mobi­li­ser en nombre le mardi 7 mars 2017 à Paris. Rendez-vous est donné pour se ras­sem­bler dès 12h30, place Denfert Rochereau à Paris et conver­ger ensuite vers le minis­tère des affai­res socia­les et de la santé puis vers l’Assemblée Nationale.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les et asso­cia­ti­ves infir­miè­res pré­ci­sent que des actions auront également lieu en région.

S’il ne nie pas l’ouver­ture de dia­lo­gue avec le cabi­net de la minis­tre des affai­res socia­les et de la santé, le mou­ve­ment uni­taire déplore cepen­dant le manque de cohé­rence dans les pro­po­si­tions ou annon­ces faites par le minis­tère, notam­ment sur les condi­tions de tra­vail, lais­sant à penser qu’aucune avan­cée n’est envi­sa­gea­ble avant la fin du pré­sent quin­quen­nat. Cette atti­tude ren­force le sen­ti­ment de mépris et d’aban­don res­senti par les étudiants et les pro­fes­sion­nels de la filière infir­mière.

Quels que soient nos sec­teurs d’acti­vité, les témoi­gna­ges met­tent en exer­gue une dégra­da­tion des condi­tions d’exer­cice mena­çant des vies de soi­gnants mais aussi d’usa­gers. Jamais la pro­fes­sion n’avait connu une telle souf­france au tra­vail (sui­ci­des, dépres­sions, épuisement pro­fes­sion­nel, stress). Malgré ce cons­tat par­tagé et lar­ge­ment argu­menté, la stra­té­gie d’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de vie au tra­vail pré­sen­tée par la minis­tre ne prend pas la pleine mesure de la gra­vité et de l’urgence de la situa­tion.

A ce contexte, vien­nent s’ajou­ter les atten­tes d’actions concer­nant la for­ma­tion et son actua­li­sa­tion afin de répon­dre aux besoins de la popu­la­tion. Les orga­ni­sa­tions signa­tai­res deman­dent également la prise en compte les évolutions des champs de com­pé­ten­ces de tous les sec­teurs de la pro­fes­sion d’infir­mier par la reconnais­sance d’un diplôme de licence en scien­ces infir­miè­res. Qu’un vrai tra­vail de reconnais­sance uni­ver­si­taire soit attri­bué à toutes les spé­cia­li­tés infir­miè­res par un diplôme de master ainsi que pour cer­tains sec­teurs sin­gu­liers tels que ceux de la psy­chia­trie, de la santé au tra­vail et de l’éducation natio­nale.

De plus, malgré la légi­ti­mité de nos deman­des, les salai­res des infir­miers et des infir­miers spé­cia­li­sés ne sont pas en cohé­rence avec leur niveau de res­pon­sa­bi­li­tés et leur niveau d’études. Là encore, le minis­tère fait « la sourde oreille ! »

Qu’ils exer­cent en établissements publics ou privé, en libé­ral ou à l’éducation natio­nale, les infir­miers sont des inter­lo­cu­teurs incontour­na­bles et les pivots de la prise en charge pluri pro­fes­sion­nelle du par­cours de santé. Il est impé­ra­tif de leur accor­der reconnais­sance et moyens afin qu’ils puis­sent rem­plir leur mis­sion auprès de la popu­la­tion.

Dans le cadre de la jour­née d’action du 7 mars 2017, les orga­ni­sa­tions signa­tai­res infor­ment également qu’elles adres­se­ront leurs pro­po­si­tions aux can­di­dats à l’élection pré­si­den­tielle.

Le préa­vis de grève est en ligne.

Le com­mu­ni­qué est en télé­char­ge­ment ci-des­sous.

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